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Histoire de bus et métro

 Fin de cours à 16h… on placote un peu devant les portes, et je quitte finalement, direction Montmo.  

Oupsss… interruption de service ligne orange jusqu’à 17h! Maudit, j’aurais dû passer mon tour sur la conversation entre deux portes, je serais déjà dans un wagon, en route! 

Des autobus sont mis à disposition, mais j’exécute le plan de retour B, qui m’a déjà sauvé d’une ride de bus bondé de l’enfer dans le passé et me dirige vers la ligne verte station Pie IX pour prendre le bus ultra rapide vers le nord.  

Ben là aussi, des problèmes… Détour sur la 25e av… ça ne bouge pas, on stagne entre Rosemont et Beaubien pendant trop longtemps. J’ai chaud, le bus est plein à craquer, la nausée s’installe et je commence à croire que je suis tombée dans une craque temporelle menant dans un monde parallèle où les trajet de bus durent l’éternité pour vrai.  Si mes cheveux n’étaient pas déjà blanc, ils perdraient leur couleur!

Sur mon cellulaire auquel ne reste que 20% de vie renouvelable, je lis qu’ailleurs, rue Saint-Denis, Montreal, Québec catholaïc,  Jésus sur la croix bloque la circulation, sa grandeur ne pouvant plier les genoux pour passer sous un viaduc! 





J’ai poussé la porte d’entrée à 17h52, vidée de ma substance vitale, exangue, la langue à terre, blême verdàtre, écrasée par le poids du temps sur mes épaules… Je ne me plains pas, il y a des gens qui meurent de tout et de rien partout dans le monde, d’autres qui meurent de guerre et de haine dans trop de pays pour tous les nommer, j’ai juste passé deux heures à me faire brasser dans un bus, assise en plus, quelle chance… mais sti que c’est éreintant pareil!

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