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Messages

Affichage des messages du 2018

Zone grise - Nouvelle

Texte soumis en Atelier d'écriture UQAM 2018.  Ça été une belle occasion d'apprentissage de la ré-écriture maudite.  Et que de pas parcourus depuis et que de coupures, ratures, ré-arrangements et autres tortures!  J'ai eu bien des maux de tête, beaucoup de périodes de découragement où je savais plus trop quoi faire ni comment le faire.  Il y a encore du travail mais comparé au premier jet, c'est assez réussi!  La preuve?  Un beau B+ ;-)   Zone grise Il vient de loin. Ses yeux noirs parlent d’ailleurs au milieu desquels je me verrais bien. Dois-je y plonger ? Il me regarde et j’angoisse. La distance qui nous sépare se mesure en kilomètres de différences culturelles. Il n’y a rien entre nous, sauf le désir qui déborde de partout. «  I want to love you, and treat you right   I want to love you, every day and every night ”.         Une nuit trop chaude.  Un bar de la Maine où la bière coule à flots. La foule hétéroclite se balance sur l’after beat au cen

Une fiction - Coraline

Dernier texte de la série des Ateliers d'écriture créatrice, voici une nouvelle écrite au cours des dernières semaines.  Elle comporte probablement son lot d'incohérences puisqu'aucune recherche n'a été effectuée en vue d'authentifier certains passages au sujet de diverses procédures légales, immigration, constat de décès ect.  mais comme c'est juste pour le fun et aucunement pour publication, ça va rester comme ça. C'est pas un sujet rigolo, loin de là et je ne sais vraiment pas pourquoi il s'est imposé à moi.  J'ai aussi tenté de faire une Québécoise de mon personnage, sans succès, ça voulait pas.  J'ai même voulu tout mettre au panier, parce que tannée de me relire et de trouver ça tellement glauque en contraste avec l'été lumineux qu'on vient de venir. Bref, ce n'est pas une histoire que j'aime mais elle est là.   Je vous laisse en penser ce que vous devez... Coraline       C’est juillet.  Dans l’air cha

Banale histoire de vieux jeans usés

Le pantalon laid danse sur le terrain de jeu multicolore du parc. Il sautille, gambille, tressaute sur ses bords mal finis et usés à la corde. Les fils brisés des coutures flottent dans l'air chaud de juillet. Sa ceinture se serre un peu, dirigeant l'entre-jambe là où les applaudissements sont les plus bruyants. Les boutons ont sautés depuis longtemps mais le tout garde une forme à peu près convenable qui ne choque pas les mégères ni les fillettes.             Oh ce qu'il est laid, ce pantalon, avec ses taches de graisse et de jaune d'oeuf séché, mais on parvient presque à l'oublier tant sa danse envoûte et amuse la foule. Un pas à gauche, deux autres à droite, il avance et recule en cadence, à un rythme endiablé sans jamais se poser plus d'une seconde sur l'herbe jaunie par l'été. Depuis plusieurs semaines, le sol est chauffé à blanc par un soleil impitoyable. Aucune pluie n'est encore annoncée, aucune fleur ne parvient à éclore, les b

Canicule

Ça sent l'orage, la pluie... Ça sent le chien mouillé, le fruit pourri, Ça sent l'humidité des jours d'été qui n'en finissent plus d'ensoleiller. C'est déjà passé. La pluie ne viendra pas ce soir, ni demain.  Ça sent le vent, le salé de l'océan... Ça sent le trop plein de sueur dans le bus après 5 heures. Le vent est tombé au combat en ces jours d'été, supprimé par un trop plein de degrés à l'étuvé. La pluie ne viendra pas ce soir, ni demain.  Ça sent l'asphalte surchauffé, le goudron des toitures en ébulition sous le soleil de midi, ça sent les neurones qui se cognent, à l'étroit dans les crânes qui surchauffent aussi. La chicane va pogner, y a plus moyen de penser, La pluie ne viendra pas ce soir, ni demain.  Ça sent la mort dans l'âme, le désespoir fécond et jamais bien loin, le pipi de chat de ruelle chassé par le chien du voisin. Ça sent l'oubli de soi et des autres, la défection des acteurs, du public et de sa mère

Chapitre 1 - Sans titre encore

Je me sors la tête de ma remise en forme un instant et soumet ici un début de roman potentiel.  Le point de départ:  une boule de cristal donnée en observation.  Ce qui suit en est le résultat et je songe à poursuivre sur cette lancée parce que l'idée est intéressante et le déploiement de l'histoire est bien enclenché.  Me reste à m'y mettre... Chapitre 2 bientôt? Pixabay - User keialein        Lorsque je la vis dans la vitrine de l’antiquaire, mon cœur bondit dans ma poitrine.  Il  me semblait incroyable que ce minéral maléfique d’une valeur inestimable se trouva  enfin devant mes yeux.  Juste avant mon départ, Maître Archibald doutait toujours de la  réussite de mon expédition en Terre d’Ailleurs.  Il se méfiait des élucubrations du marin  ivre aux portes du  port de l’Est. Ce vieil édenté radotait sans fin au sujet d’une petite  planète sans orbite, aux pouvoirs infinis qui serait apparu dans une vitrine sordide de  l’Entremonde.  Et voilà que je me trouvais de

Prise de poids, prise de tête

On me dit que c'est pas si pire, que je m'en fais pour rien, mais j'aime mieux m'énerver avant que ça devienne trop grave, chui faite comme ça! J'ai cessé de fumer, il y a presqu'un an et malgré mon poids plume légendaire, j'ai accumulé les kilos en trop.  1m 57, 64 kilos, ça commence à faire rond un peu à mon goût.  En plus que j'ai pas l'habitude, je me reconnaissais plus! En janvier dernier, sur la plage, avec mes gros bras et ma face ronde Les 2-3 premiers kilos sont partis tout seuls, après quelques mois à ne plus me goinfrer de tout ce qui me tombait sous la main.  Mais je suis restée bloqué là, à osciller entre 61 et 62 kilos, durant plusieurs mois.  Jusqu'à ce que je me décide à vraiment prendre le taureau par les cornes, parce que le docteur m'a annoncé une pression sanguine trop haute à son goût.  Je sais depuis que ma pression est tout à fait normale, mais sur le coup, ça m'a donné le choc dont j'avais besoin.  Je

Slam - prise 2

J'ai essayé... oui, oui, je le jure, j'ai vraiment essayé de retenir ce texte par coeur afin de le réciter sans mes papiers.... mais j'ai pas pu.   Y a quelque chose qui m'empêche de me mettre ces mots dans la tête en permanence.  Peut-être est-ce justement l'éphémérité de l'exercice qui fait que je ne m'y consacre pas assez sérieusement, après tout, le slam, c'est pas vraiment mon truc... quoique, je sais plus trop.  J'y ai trouvé de l'intérêt en tout cas, et une certaine facilité d'éxécution dans l'écrit si ce n'est dans le parlé.  C'est quand même une ironie parce que l'idée du texte m'est venue en pensant que j'aurais à en retenir chaque mots... de là son titre et son propos. Photo Réf Pixabay user jarmoluk Mémoire… À l’âge où certains lâchent la bride de leur mémoire, tu voudrais que je me souvienne.   Embruns salés, lessivés à l’eau de javel du temps passé à ne rien faire, tu veux que moi, je me ra

Who's who imaginaire

Au cours des dernières semaines, j'ai eu à écrire de toutes sortes de manières sur toutes sortes de thèmes.  Un exercice que j'ai bien aimé est l'entrée au dictionnaire de ma propre personne.  On se donne la vie que l'on veut... ou pas, des expériences loufoques émises par des demi-vérités ou de pleins mensonges.  C'est tout ce qu'on a envie et encore plus parce que c'est tordu, twisté et on s'en donne à coeur joie dans la mythomanie. Les résultats furent hilarants, surprenants, inattendus et toujours fantastiques! Voici donc ce que le Who's who dirait de moi, s'il n'avait aucune crainte de poursuite pour atteinte à la vie privée ou à la réputation. T, Jo, 1959- ? Après une enfance passée entre les pages de n’importe quel livre pour éviter le réel, J. T. se marie trop jeune à un ami d’enfance. Elle devient, sous l’influence de Raskolnikov, prêteuse de livres sur gage en Sibérie de Montréal.  C’est quand son patron la surnomme Mme Cas

Petite nouvelle vite faite

Hier, c'était le dernier des Ateliers d'écriture créatrice .  Je me sens comme un gros vide en dedans parce que même si c'était court, seulement 10 semaines, et juste 2 heures par semaine, j'ai eu beaucoup de plaisir et j'y ai rencontré des femmes très intéressantes.  Au cours de ces trois mois, nous avons touché à plusieurs genres littéraires, histoire de voir comment le tout fonctionne et se mouiller un peu.  Hier, pour la grande finale, nous avions à écrire une "nouvelle instant".  Un cours texte complet, avec un début, un milieu et une fin, écrit en quelques 30 minutes, à froid, à chaud, juste comme ça en partant de rien sauf quelques consignes.  C'est certain que ça demeure une ébauche, quelque chose à peut-être étoffer, explorer, exploiter.  Mais pour le moment, ce n'est que ça, un embryon d'histoire.  Une histoire triste en plus mais qui pourrait se développer en quelque chose de plus lumineux, si jamais l'idée me prenait d'y

Un pique-nique raté

              Nous marchons depuis presque trois heures déjà.  Nous sommes arrivés tôt et avons commencé à marcher au bas de la montagne jusqu’en haut, là où il n’y a que des rochers et une vue incroyable sur la ville au loin.   Puis,  retour vers le bas par un petit chemin de traverse, presque invisible du sentier principal.  Mes genoux protestent et renâclent contre les cahots dus à l’austérité du terrain.  Mon dos se cambre dans des tentatives loufoques pour garder un équilibre moins que certain.  Celui-ci est constamment compromis par les éboulis de cailloux et les crevasses et racines qui apparaissent sans s’annoncer sous mes chaussures cloutées.  À bout de souffle, épuisée par cette randonnée printanière trop intense suite à un hiver de nonchalance, la vue du lac me rend du cœur au ventre et je m’aperçois que j’ai vraiment faim.  C’est avec un enthousiasme renouvelé que je me précipite vers une table à pique-nique éloignée des autres randonneurs.