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Messages

Writever - des mots en décembre

 Quand on ne sait plus trop où donner de la tête, quoi de mieux que de s'asseoir pour lancer quelques mots à la page? À la manière de Inktober, voici donc Writever que je tenterai de compléter ce décembre...  Je découvre cette pratique vraiment très tard, mais ce sera une nouvelle expérience qui risque d'être vraiment bien! Pour les consignes, c'est par ici  1er décembre, nous y allons avec le thème du " groupe "...  Ça ne va pas, je ne suis pas, je n'y suis pas encore cette fois.  Un pas derrière, un pas devant, jamais la bonne cadence, trop vite, trop lent... décidement! Elles causent, rigolent, je ne comprends pas de quoi il s'agit, je ne suis jamais dedans, toujours ailleurs, malgré des essais pleins de bonne volonté.. Je rame en rond, cause perdue, jamais je n'en serai, trop ceci, pas assez cela, toujours de côté, jamais le bon... Je n'entend rien, on ne me répète pas, ça n'a pas d'importance, semble t'il... je m'emmerde! Les s

Avec un peu de retard et un autre - atelier du 19 novembre

  Comme quoi le sujet n'a aucune importance. L'exercice est composé de deux textes qui se rejoignent, soit une vision au Je, Tu, Il, peu importe... puis un élargissement vers un thème plus vaste, n'importe lequel... L'idée vient d'un poème d'Audre Lorde, intitulé Charbon , tiré du recueil du même titre,  appuyé par les pensées de Schopenhauer sur la banalité des thèmes dans son livre Écrivains et Styles disponible gratuitement en version pdf ou EPub... Il s'agit en fait, de travailler sur la description.  J'ai choisi Je et le temps - que d'originalité... Pas vraiment satisfaite, mais ça m'a aidé à me poser, l'hyperactivité se faisant galopante en cette fin de semestre! Je Point d’interrogation perpétuel À l’endroit, à l’envers, il se pose sur tout, partout Incompréhension des rouages du monde, des rouages du temps Des questions, comment pourquoi – le qui et le quand importent peu, malgré le temps car tout se répète, tout se répète constammen

L’interrogatoire

Me semble que ça ferait un bon incipit à une fiction policière…  J’aime beaucoup cette courte entrée en matière, écrite il y a très lontemps et retrouvée sur un vieux compte Google… il y a parfois des choses le fun qui traînent… Gerd Altmann/geralt sur Pixabay La nuit est tombée depuis un bon moment au poste de police 44 mais l’inspecteur Beaudry n’a pas fini d’en découdre avec la suspecte du 32 ième meurtre de l’année.  Il entre dans la salle d’interrogatoire et claque la porte violemment.  La suspecte, Aline, sursaute et se met à pleurer. —     Ok Aline, arrête le braillage, on recommence depuis le début. Il saisit la chaise par le dossier, la retourne et s’assoit  tout en déposant sa tasse de Mocha Starbucks double crème fouettée  sur la table. —     Mais pourquoi, Inspecteur Beaudry?  Je vous ai expliqué des dizaines de fois pourquoi la boule de cristal se trouvait chez moi, j’ai répondu à des centaines de questions et vous voulez recommencer?  Ça fait des heures que je suis ici

Le plaisir d'étaler des clichés douteux

  L’atelier de cette semaine demande que l’on crée une atmosphère, un lieu, une description de l’environnement, qu’on l’habite, en parle comme d’un espace connu.  Puis on doit y invoquer un personnage, et celui-ci doit se présenter tout en généralités et clichés… un archétype de son genre… parce que comme le dit Foucault, il faut aller au-delà du réel, et ignorer les limites du monde... quand le texte le demande. Je ne sais pas si mon texte le demande, mais je veux bien me prêter au jeu! Pour se faire, nous avons un exemple tiré du premier roman de Dostoïevski, " Les Pauvres gens ", que je ne reproduirai pas ici, ce serait gâcher le plaisir, mais sachez qu'il s'agit d'un pauvre homme  monologuant sur ce que sont les pauvres… et c'est édifiant! J'ai choisi à mon tour, de faire se croiser un arrêt de bus et une sportive, par une torride journée d'été. Image par  Wolfgang Eckert  de  Pixabay Midi juillet, un arrêt de bus. Même l’herbe sèche sue sous les a

Tautologie - Premier exercice des ateliers d’écriture de Laura Vazquez

Tautologie = Vérité évidente  Et c’est ici, ainsi, que ça commence Dehors dedans devant l’écran La pluie mouille, l’air se respire Le lait tourne dans la casserole, les oiseaux volent à rebrousse-poil Je reste scotchée à mon siège, l’âge aidant Hypnotisée, pétrifiée  Ma vie vibre à l’unisson des existences fauchées sous mes yeux Dans le calme plat de mon bureau Les nouvelles à tue tête, impossible d’ignorer, ni de faire comme si Tout va bien, allez viens, on va danser Le sang gicle, les larmes coulent Un vieux succès tonitruant “j’ai vu la mort se marrer Et ramasser ceux qui restaient 1 ” Alarme d’incendie, catastrophe annoncée Le monde se ferme, s’engouffre dans un vide sidéral Trou noir exceptionnel crachant la suie de l’histoire  malgré sa répétitive tendance Photo by  Levi Meir Clancy  on  Unsplas h Souffle du vent propulsé par l’horreur Les poils de mes bras hérissés en permanence Choqués, tétanisés Horripilateurs poussés dans leur retranchement Comment faire autrement? Oublieus

Petites violences d’un vendredi ordinaire

Étendu de tout son long,  son corps occupe tout l'espace central du wagon. Les baskets rouges vibrent de vie alors que le corps est immobile, pas même un semblant de souffle ne s'en échappe. Difficile de dire s'il est vivant.  Un employé à l'air revêche, agaçé se tient près de la tête effondrée. Le tout est impersonnel, juste un jeune corps étendu sur le plancher cahotant du wagon de métro.  Business as usual .   Tout mon être réagit.  Mais aidez-le à se relever, libérer un siège, faites-le s'asseoir! Tendez une main, ne restez pas là à rien faire! C'est tellement déshumanisant, la révolte me serre la gorge. Ce jeune homme a des parents quelque part, il mérite mieux que ça.  L'homme portant le badge de la compagnie de transport cousu à sa chemise explique que c'est un problème de drogue....   So what ? Est-ce que ça implique de le traiter comme un déchet, de le laisser au sol comme un emballage souillé? La drogue, elle ne s'impose pas seule, elle arr

Coquille – Conte macabre des Temps Incertains

  Image par Ángel De Ávila de Pixabay   Sur la route La vieille Volks file à une allure respectable malgré les nids de poule parsemant le chemin.  Ses roues de bois, substituts aux pneus d ’ origine, glissent plus qu ’ elles ne roulent dans la boue. Elle sera au rendez-vous à l ’ heure c ’ est une certitude.  On doit survivre, et pour ça, on doit se reproduire, qu ’ on le veuille ou non. C ’ est la loi des Clans d ’ apr è s la fin du monde.   Le tacot s ’ avance dans le crachin matinal vers une union que plusieurs voudraient fertile.  Sa passag è re ne partage pas cet enthousiasme.  L ’ avenir du monde, c ’ est son dernier souci. L ’ esp è ce humaine ne mérite pas qu ’ on s ’échine à la perp étuer. Son dédain est palpable, mais sa promesse, indéfectible.  Se montrer à la hauteur des attentes paternelles est la seule issue possible. La paix mondiale en dépend. Les Banlieues Noircies sont tr è s loin, à l ’ ouest de la forteresse lumineuse de l ’ Est, Taj Mahal ré cup éré par les