Épuisement

 

Bien vrai qu’à force de ne pas dormir, on perd le sommeil! 

Je suis dans un état assez déplorable. Le cumul des nuits grises (à demi-blanches) me rend grognonne comme un bébé qui perce ses gencives. 

Au moins, le grand désencombrement pour la prise de photos des lieux est bel et bien derrière nous.  Tout s’est très bien déroulé et il semble que nous ayons accompli un excellent boulot. Le tout sera publié dès demain dans les pages web des sites de ventes immobilières du Québec, et j’ai pas hâte du tout. C’est fou comme j’angoisse pour tout et rien et en ce moment, une angoisse en chasse une autre. La tranquillité d’esprit se fait aussi rare que les cerises de Cayenne au Canada! 

Pour ajouter une couche à tout ces embarras, les maisons disponibles que nous voyons en ce moment sont toutes à hurler, ou trop moches, ou trop loin, ou trop chères quand elles semblent convenir et sont agréables à l’oeil.  Il y a de ces porcheries pour lesquelles des montants faramineux sont espérés, des lieux qui semblent plaisants mais qui exigent absolument une voiture pour venir en ville. Nous sommes deux à y venir régulièrement, moi et ma fille pour qui il s’agit d’un voyage quotidien, université oblige, mais nous ne conduisons pas.  Nous devrons, en cas de choix éloigné du centre, recourir au transports communautaire, car le transport en commun n’est pas vraiment adéquat. Ça me semble une solution précaire et pas très fiable, mais nous n’en sommes pas encore là. Je fais des listes d’habitations potentielles avec les critères qui nous tiennent a coeur, j’use des crayons à noter des adresses et des numéros de fiches d’agence de ventes. C’est décourageant, et je me demande si nous allons vraiment avoir un coup de coeur comme c’est arrivé il y a vingt ans… je doute de tout, même de notre décision de vendre, qui est quand même bien réfléchie et basée sur des éléments sérieux et bien pesés… mais j’ai peur de ce qui vient ensuite…

Demain, il y aura la  première visite officielle de la maison.  Un premier acheteur possible, une offre avant même l’affichage.  Ça a excité notre agent grandement, il nous voit déjà obtenir un montant supérieur au prix suggéré par une possible surenchère …  On verra, mais une vente rapide serait vraiment un cadeau tombé du ciel, simplement pour avoir une meilleure idée du montant que nous pourrons consacrer à la prochaine demeure!  Restera à la trouver, celle-là! 

Mardi, nous allons voir une maison qui possède un terrain vraiment intéressant et un certain cachet… mais c’est presque à la pointe la plus éloignée du bout de l’île… je ne sais pas si j’ai envie d’aller là. Pour le moment, ça ne me dit rien du tout, à part les heures de plaisir avec le lou enfin libéré de sa perpétuelle longe, le pauvre, mais est-ce que ça compense vraiment le temps de voyagement par bus jusqu’au métro le  plus près?  Bien hâte de voir ce qui en sortira.