L’atelier de cette semaine demande que l’on crée une atmosphère, un lieu, une description de l’environnement, qu’on l’habite, en parle comme d’un espace connu. Puis on doit y invoquer un personnage, et celui-ci doit se présenter tout en généralités et clichés… un archétype de son genre… parce que comme le dit Foucault, il faut aller au-delà du réel, et ignorer les limites du monde... quand le texte le demande. Je ne sais pas si mon texte le demande, mais je veux bien me prêter au jeu!
Pour se faire, nous avons un exemple tiré du premier roman de Dostoïevski, "Les Pauvres gens", que je ne reproduirai pas ici, ce serait gâcher le plaisir, mais sachez qu'il s'agit d'un pauvre homme monologuant sur ce que sont les pauvres… et c'est édifiant!
J'ai choisi à mon tour, de faire se croiser un arrêt de bus et une sportive, par une torride journée d'été.
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Image par Wolfgang Eckert de Pixabay |
Et voilà qu’une sportive s’amène, bien au
dessus de tout ça. Pas une once de graisse, pas de suée dégoulinante sous les
aisselles ni le long des jambes. Elles
sont comme ça, les sportives, elle tolèrent très bien le chaud, le froid, le
détrempé, l’humide, le sec et même le temps plat. Se donner à fond, ça les excite,
les sportives. Elles peuvent courir
longtemps, en petite tenue, l’air de rigoler, malgré le cœur qui pompe à toute
allure et les muscles qui bandent à éclater.
Elles courent en souriant, les sportives, leurs dents blanches
éclatantes de bonheur, les cheveux au vent. Elles saluent à gauche et à droite d’un tour de poignet
souple, toujours gracieuses, le genou haut, le coude à angle droit. Des reines
du sneaker! Elles peuvent aussi s’amuser des heures durant par temps glacial, à
ski, en patins à glace, en luge, sans même avoir le bout du nez rougi, les
sportives. Elles cachent leurs peines sous leurs exploits, soulever de la
fonte, ça renforce le cœur, le carapaçonne à double tour. Personne ne voit leur
détresse, aux sportives, elles ne se laissent pas aller à ces émotions de
faible, ça nuirait à leur rendement cardiaque.
Ah voilà mon bus qui se pointe… la sportive, elle, est déjà loin.
Le bus, elle ne connait pas.
Un rappel: Pour vous inscrire et participer aux ateliers d'écriture de Laura Vazquez c'est ici.
Je trouve ces ateliers vraiment bien, je m'amuse en écrivant de courts textes sans prétention, et sans obligation.
À vous!
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