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Messages

Droit de parole...

— Non, madame, vous ne pouvez pas entrer ici.  Et pourquoi ça?   On m'a bien dit que tout se passait au parlement... C'est bien ici, n'est-ce pas? Ce petit château sur la colline, là où se décident ma vie et celles des autres citoyens...  — Oui, c'est ici, mais non, vous n'avez pas accès pour le moment. Les heures de visite sont indiquées à l'entrée.  — Je ne comprends pas... Des heures de visite pour faire valoir mes droits? Ces hommes, car ce sont, pour la grande majorité, des hommes... qui siègent ici parlent en mon nom. Comment peuvent-ils faire une telle chose s'ils ne me rencontrent pas? Je tiens absolument à leur dire ma manière de penser, je veux qu'ils sachent que leurs dernières trouvailles ne me plaît pas du tout, mais là pas du tout. Ils doivent m'entendre et faire en sorte que les décisions se prennent selon ma volonté et non pas celles des investisseurs, hommes d'affaires, consortium et autres corporatistes! Nos besoins ne s

Ça traîne

Les cris de la foule en liesse s'entendent de très loin. On jurerait que la place publique rugit comme un félin gigantesque. Les feuilles des arbres en sont toutes retournées. Demain, elles perdront sûrement leurs couleurs, les pauvres.  Le super héros, debout de toute sa superbe taille géante, lève les bras au-dessus de sa tête, dans un mouvement glorieux de victoire. Il regarde ses admirateurs avec un sourire conciliant, un peu prétentieux, mais voilà, il est le sauveur du monde, on ne lui reprochera pas de gloser un peu, devant toutes ces petites fourmis hurlantes, d'autant plus qu'il vient de mettre au pas une menace terrifiante venue d'outre-espace (on se souvient trop bien d' Alien et ses quarante mille rangées de dents pointues) et il a de plus anéanti un virus terrible par le simple pouvoir de sa pensée, ce n’est pas rien!  Encouragé par les hourras, le sauveteur fait un pas vers l'avant, grimace de toutes ses dents dans un sourire qui s'éparpi

Roi de rien

Writever Mars 2024  La nuit tombe très vite, d’un seul coup, comme on jete au sol une charge trop lourde. Les rideaux sont tirés sur l’obscurité étoilée des fenêtres et les enfants, déjà en pyjama, rangent leurs jouets. Seul le château de cartes reste sur la petite table de la salle de jeu. Le père et le fils ont mis si longtemps à réussir cet exercice de dextérité et d’équilibre qu’ils veulent maintenant en tester la longévité. Le roi de coeur, coiffant la fragile construction, sera-t’il encore debout sur le toit de sa demeure, au matin?  Tous vont au lit, riant, blaguant,  — Je te parie une tartine au chocolat que le chateau sera en ruine à notre réveil! — Ah mais non, nous avons pris toutes les précautions possibles! Il est bien solide, ce château! — Bof, s’il s’écroule, vous le reconstruirez encore mieux, c’est tout, décrète la maman. Alors que toute la famille dort bien tranquille, une grande agitation prend place au château. La carte principale, le roi de coeur, émet le souhait d

J’ai pas oublié… je suis en vacances

 Pas de billet depuis deux semaines… il y a eu le long travail sur la vision de la ville dans trois œuvres d’Anne Hébert, puis des lectures et encore des lectures. Et enfin la préparation de la petite semaine de vacances, pension pour le poilu, gardiennage des deux chats, bagages et tout…  Nous sommes arrivés vendredi en soirée dans le noir le plus absolu! Le soleil brillait bien fort le lendemain, et nous avons marché plus que de raison… pour les provision mais aussi quelques retours sur des lieux d’importance pour nous. Le pont de Samana illuminé, c’est un peu étrange Nous avons passé deux jours à Saint Domingue, dans la ville coloniale , en amoureux de vieilles pierres que nous sommes. J’avais planifié un self-tour des principales constructions du temps des colonies mais j’ai opté pour un tour guidé, histoire de ne rien manquer. Après trois heures de route, nous y arrivons! Quelle ville incroyable! Ça bourdonne de partout!  Notre petit hôtel ( Hodelpa Caribe Colonial ) dans la ville