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J’ai pas oublié… je suis en vacances

 Pas de billet depuis deux semaines… il y a eu le long travail sur la vision de la ville dans trois œuvres d’Anne Hébert, puis des lectures et encore des lectures. Et enfin la préparation de la petite semaine de vacances, pension pour le poilu, gardiennage des deux chats, bagages et tout… 

Nous sommes arrivés vendredi en soirée dans le noir le plus absolu! Le soleil brillait bien fort le lendemain, et nous avons marché plus que de raison… pour les provision mais aussi quelques retours sur des lieux d’importance pour nous.


Le pont de Samana illuminé, c’est un peu étrange

Nous avons passé deux jours à Saint Domingue, dans la ville coloniale, en amoureux de vieilles pierres que nous sommes. J’avais planifié un self-tour des principales constructions du temps des colonies mais j’ai opté pour un tour guidé, histoire de ne rien manquer. Après trois heures de route, nous y arrivons! Quelle ville incroyable! Ça bourdonne de partout! 

Notre petit hôtel (Hodelpa Caribe Colonial) dans la ville coloniale a besoin d’amour malgré sa façade rénovée. Petite chambre au mobilier défraîchi, rien à voir avec les photos de leur page web… mais service impeccable. Nous aurons la surprise de passer la nuit éveillés pour cause de fête nationale et de Karaoke bar au coin de la rue… ouff!! Si nous revenons un jour, ça ne sera pas le 27 février, ou alors ce sera ailleurs!

La première journée fut parfaite! Découverte des rues, de l’architecture ancienne, et comme mon compagnon est  téméraire, il met son nez dans des endroits inédits et cachés au commun des mortels! Cette fois-ci, c’est dans l’entrebaillement de la grande porte de l’école des arts visuels qu’il s’est invité… au grand plaisir du gardien qui nous a offert un tour des lieux. Sculptures et toiles d’étudiants nous apparurent dans cette grande maison ensoleillée à l’immense cour intérieure. Un réel plaisir!

Au détour d’une rue achalandée, nous arrivons, pour notre plus grand bonheur, devant un resto végétarien ! Nous l’avons adopté pour tous nos repas lors de ce court séjour! 

Un peu peu loin, c’est la Casa del teatro  institution fondée dans les années 80, qui nous interpelle, costumes, bibliothèque, petit café, c’est vraiment fascinant! 



Costumes et masques de la Casa de teatro


Le lendemain, malgré le manque de sommeil, nous poursuivons comme prévu. Nous avons fait tout le circuit, les grottes à ciel ouvert Los Tres ojos, le phare en l’honneur du meurtrier Colon (j’étais bien étonnée mais heureuse d’entendre le guide faire sa petite part de déconstruction du récit de la découverte) et finalement la partie coloniale de la ville. Plusieurs bâtiments sont à l’état de ruines, particulièrement l’hôpital mais ma plus grande déception demeure la fermeture de l’Alcazar de Colon, forteresse construite pour son fils Diego. Inaccessible pour cause de rénovation… mais comme il s’agit du point fort de la visite, j’aurais aimé connaître ce détail avant de prendre un guide pour si peu… L’entrée de la cathédrale nous est aussi refusée, le président y prenant place pour la fête d’indépendance… grrr!!! Nous visitons tout de même quelques musées d’intérêt historique dont la Casa de Real, et posons devant la première université du “Nouveau Monde”. Nous payons la non-visite guidée, un peu déçus quand même mais on y peut rien… nous reviendrons ! 

Grotte à ciel ouvert, Los tres Ojos





El Faro de Colon, construit en 1992, commémorant le 500e anniversaire de la Découverte que nous pouvons désormais nommer la Conquête terrible et meurtrière!
Faro de Colon



Et quelques autres bâtiments intéressants pour leur architecture, leur longévité ou même leur symbolisme dans cette Amérique à la mémoire courte… 
Le premier hôpital construit en Amériques  Hospital Saint Nicholas de Bari



Objet de rituel attribué au peuple autochtone Tainos

Les touristes, un peu forcés par le guide enthousiaste, posent devant la première cathédrale des Amériques, Santa Maria la Menor, dont la construction débuta en 1504…inaccessible pour la journée! 


…puis devant la plus vieille université connue des Amériques, Santo Tomas de Aquino




Statue du tueur en chef, Colon… dans le parc du même nom

Nous sommes de retour à Samana, où nous nous chauffons au soleil tels des lézards paresseux, mais revenons à Montréal dès samedi, très tôt, au milieu de la nuit… les désavantages des vols en soirée… 
Nous profitons grandement de ce moment tranquille mais je suis déjà prête à reprendre ma place chez moi, mon grolou me signale quotidiennement qu’il en a assez de sa pension… il veut, lui aussi, revenir à la routine avec ses maîtres pas trop bruyants et pas très exigeants…
La vie de meute, c’est dur dur pour les solitaires! 

Dis, t’as bientôt fini de te prendre pour une sirène,
allez reviens, tu me manques…
et tes gâteries aussi! 






 


 


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