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Messages

T'es qui, toi?

Dans cet exercice, nous devions faire connaître le personnage d'un cours texte par sa voix, sans le nommer, ni le décrire expressément.  C'est un exercice très intéressant et étonnant car il se passe des choses imprévisibles quand on s'y met.  Le personnage prend forme,il se dégage par ses actions, sa parole, ses réflexions... On le choisit oui, mais il peut très bien faire à sa tête ensuite et nous surprendre de multiples façons! Voici donc ce personnage..        Eille, c’est haut une montagne, ça prend du temps pour se rendre sur le tout petit bout pointu proche des nuages.   On devrait voir plein d'oiseau une fois la-haut!          Sauter dans les flaques d’eau sale de bouette, c’est le fun !!   J'ai trouvé plein de belles petites roches sur le chemin, je les aime bien les petites roches, sauf quand elles roulent en dessous de mes running chou pis que je me tords les pieds. Ça fait mal, se tordre le pied, pis des fois ça fait mal très longtemps.  Y a

Long time no see

Ce fut un long et dur hiver.  Nous avançons lentement vers le redoux, mais le mouvement est ralenti par des neiges annoncées, des lourdeurs imprévues. J'ai lâché mes cours pour cause d'écoeurite aïgue et même si parfois j'ai une sensation de regret qui se pointe, je la tasse vite pour me remettre en tête les multiples frustrations de ce second semestre.  J'ai envie de m'amuser, je suis assez vieille pour faire ce que je veux et voilà.  Je ne m'amusais pas.  Il n'est pas dit que je n'y reviendrais pas un jour, mais cette session d'hiver, de froid et de soir, de par coeur et de grève a eu raison de mon intérêt. J'ai quand même écrit durant ce semestre et des trucs que je trouve assez bien.  Si on me demandait mon avis sur le certificat de création littéraire, je suggérerais que des ateliers et rien d'autre.  C'est là qu'on pousse nos limites, qu'on échange et qu'on avance. Voici donc le premier texte écrit en janvier.  Dép

Les jours se suivent

Autre session, autres écrits.  Cette fois, les consignes sont multiples, il y a un thème (décrire un sentiment sans le nommer) et on doit jouer avec les signes et ce sur une page... 300 mots max!. Je suis pas très à l'aise dans cette classe qui est si différente de la précédente.  Toute ma belle gang d'allumés du clavier, sauf un, sont dans l'autre groupe.  Je vis ça comme un exil, pis c'est ben de ma faute!  Je voulais ce prof là pis je l'ai bon... faut que je vive avec maintenant, même si l'adaptation est difficile.  Nous travaillons la ponctuation et c'est intéressant de voir tout ce qu'on peut obtenir d'un texte en changeant des virgules pour des tirets ou des points par des blancs.  J'aime le travail fait en classe, les modifications en temps réels, drette devant ma face, parce que moi toute seule dans mon coin, je vois rien. Je deviens inerte.  Aveuglement pas volontaire, je vois juste rien de ce qui pourtant saute aux yeux quand c'es

Scarabaeidea

Voici enfin mon second texte présenté en Atelier d'écriture au semestre dernier.  J'ai reçu la correction ce soir et je suis encore une fois très satisfaite du résultat obtenu, encore un B+ avec des commentaires très intéressants.  Il faut absolument que je trouve comment identifier ces fameuses prises en charge qui me donnent tant de fil à retordre, mais je crains bien être devant un problème de langue de bois, le vocabulaire utilisé lors des corrections m'est assez étranger et je n'ai pas vraiment pris le temps de faire les recherches nécessaires pour m'y retrouver.  Didascalie, ça vous dit quelque chose?  J'ai dû chercher dans le dictionnaire pour savoir de quoi il retourne et malgré la définition assez claire, je n'arrive toujours pas à identifier ces passages dans mes écrits.  Ça viendra peut-être...  Assez de bavardage, voici le texte... Scarabaeidea —Faudrait que tu viennes là, Emmanuel! Écoute, j’en arrache pour vrai, je tiens pratiquemen

Zone grise - Nouvelle

Texte soumis en Atelier d'écriture UQAM 2018.  Ça été une belle occasion d'apprentissage de la ré-écriture maudite.  Et que de pas parcourus depuis et que de coupures, ratures, ré-arrangements et autres tortures!  J'ai eu bien des maux de tête, beaucoup de périodes de découragement où je savais plus trop quoi faire ni comment le faire.  Il y a encore du travail mais comparé au premier jet, c'est assez réussi!  La preuve?  Un beau B+ ;-)   Zone grise Il vient de loin. Ses yeux noirs parlent d’ailleurs au milieu desquels je me verrais bien. Dois-je y plonger ? Il me regarde et j’angoisse. La distance qui nous sépare se mesure en kilomètres de différences culturelles. Il n’y a rien entre nous, sauf le désir qui déborde de partout. «  I want to love you, and treat you right   I want to love you, every day and every night ”.         Une nuit trop chaude.  Un bar de la Maine où la bière coule à flots. La foule hétéroclite se balance sur l’after beat au cen

Une fiction - Coraline

Dernier texte de la série des Ateliers d'écriture créatrice, voici une nouvelle écrite au cours des dernières semaines.  Elle comporte probablement son lot d'incohérences puisqu'aucune recherche n'a été effectuée en vue d'authentifier certains passages au sujet de diverses procédures légales, immigration, constat de décès ect.  mais comme c'est juste pour le fun et aucunement pour publication, ça va rester comme ça. C'est pas un sujet rigolo, loin de là et je ne sais vraiment pas pourquoi il s'est imposé à moi.  J'ai aussi tenté de faire une Québécoise de mon personnage, sans succès, ça voulait pas.  J'ai même voulu tout mettre au panier, parce que tannée de me relire et de trouver ça tellement glauque en contraste avec l'été lumineux qu'on vient de venir. Bref, ce n'est pas une histoire que j'aime mais elle est là.   Je vous laisse en penser ce que vous devez... Coraline       C’est juillet.  Dans l’air cha

Banale histoire de vieux jeans usés

Le pantalon laid danse sur le terrain de jeu multicolore du parc. Il sautille, gambille, tressaute sur ses bords mal finis et usés à la corde. Les fils brisés des coutures flottent dans l'air chaud de juillet. Sa ceinture se serre un peu, dirigeant l'entre-jambe là où les applaudissements sont les plus bruyants. Les boutons ont sautés depuis longtemps mais le tout garde une forme à peu près convenable qui ne choque pas les mégères ni les fillettes.             Oh ce qu'il est laid, ce pantalon, avec ses taches de graisse et de jaune d'oeuf séché, mais on parvient presque à l'oublier tant sa danse envoûte et amuse la foule. Un pas à gauche, deux autres à droite, il avance et recule en cadence, à un rythme endiablé sans jamais se poser plus d'une seconde sur l'herbe jaunie par l'été. Depuis plusieurs semaines, le sol est chauffé à blanc par un soleil impitoyable. Aucune pluie n'est encore annoncée, aucune fleur ne parvient à éclore, les b