Etel Adnan, femme poète et peintre libano-américaine a écrit des unités poétiques faites d'affirmations autour de thèmes divers. Ça donne des textes plutôt éclatés, quelque peu énigmatiques... je ne sais pas si je respecte les deux thèmes à intégrer, mais mon texte m'étonne moi-même par ce qu'il insinue.
C'est un exercice un peu terrifiant, puisque ça va dans tous les sens, l'inconnu est invité et ne se prive pas de se faire sentir...
Alors voilà...
Le chien et la liberté
Quand on regarde au fond des yeux d’un chien
On voit tous les espoirs du monde s’échapper
Quand on regarde au fond du cœur d’un chien
Une liberté étiolée vécue à bout de chaîne apparait
*
La mer s’étend
Et lèche nos larmes d’une langue intéressée, curieuse
La mer s’entend
Fuite, égarée dans la nuit, vitesse réglée sur celle du sang courant dans nos veines
Monte à l’assaut du sommet du monde
*
Fouillis vertical valant bien tous les accents graves
Déchets accumulés, peuple sans défense contre l’abordage
Venu des vagues au rythme d’un cœur battant
trop vite
Hantée par un chien fou aux yeux aveugles, déchaîné, libre sans l’être
Esclave de son besoin
d’amour toujours déçu, de viande sans os ni nerfs
*
Quand on regarde au fond des yeux de ce chien, on n’y voit rien de plus que la mort
Attendant l’aube pour sévir dans une flaque d’eau croupie
Attendant l’aube pour repartir, la gueule pleine
d’âmes toute crues
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Image par Mumtahina Rahman de Pixabay |
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