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Affichage des messages portant l'étiquette poésie

Le Partage

  Tu te donnes Dès le début, c’est ton corps, devenu matière créatrice, pâte à sculpter l’autre,  Corps devenu tanière, grotte, atelier du peintre dans le noir Travail aveugle dans cet espace intérieur calfeutré,  petite chose lovée au plus secret, au plus profond dont tu n’as aucune idée Petite crevette, insecte suceur, se nourrissant de ta chair et ton sang Et ça perdure longtemps Quand tu lui donnes cette partie de toi Et ça te déchire pour mieux vivre respirer au grand air Afin que le monde entier témoigne de ton oeuvre grandiose, la vie Celle dont on ne fait plus aucun cas Dont tu n’es pas si certaine de vouloir te charger  C’est un partage de soi à sens unique tu la nourris à ton corps même encore pour longtemps, cette vie Si tu y crois, si tu as ce temps  Siphons sur des mamelles finalement asexuées, nourricières simplement Comme il se doit C’est de ton corps en partage dont il est question Territoire colonisé désormais à jamais, ou du moins pour longtemps assujeti aux besoins d

Avec un peu de retard et un autre - atelier du 19 novembre

  Comme quoi le sujet n'a aucune importance. L'exercice est composé de deux textes qui se rejoignent, soit une vision au Je, Tu, Il, peu importe... puis un élargissement vers un thème plus vaste, n'importe lequel... L'idée vient d'un poème d'Audre Lorde, intitulé Charbon , tiré du recueil du même titre,  appuyé par les pensées de Schopenhauer sur la banalité des thèmes dans son livre Écrivains et Styles disponible gratuitement en version pdf ou EPub... Il s'agit en fait, de travailler sur la description.  J'ai choisi Je et le temps - que d'originalité... Pas vraiment satisfaite, mais ça m'a aidé à me poser, l'hyperactivité se faisant galopante en cette fin de semestre! Je Point d’interrogation perpétuel À l’endroit, à l’envers, il se pose sur tout, partout Incompréhension des rouages du monde, des rouages du temps Des questions, comment pourquoi – le qui et le quand importent peu, malgré le temps car tout se répète, tout se répète constammen

Tautologie - Premier exercice des ateliers d’écriture de Laura Vazquez

Tautologie = Vérité évidente  Et c’est ici, ainsi, que ça commence Dehors dedans devant l’écran La pluie mouille, l’air se respire Le lait tourne dans la casserole, les oiseaux volent à rebrousse-poil Je reste scotchée à mon siège, l’âge aidant Hypnotisée, pétrifiée  Ma vie vibre à l’unisson des existences fauchées sous mes yeux Dans le calme plat de mon bureau Les nouvelles à tue tête, impossible d’ignorer, ni de faire comme si Tout va bien, allez viens, on va danser Le sang gicle, les larmes coulent Un vieux succès tonitruant “j’ai vu la mort se marrer Et ramasser ceux qui restaient 1 ” Alarme d’incendie, catastrophe annoncée Le monde se ferme, s’engouffre dans un vide sidéral Trou noir exceptionnel crachant la suie de l’histoire  malgré sa répétitive tendance Photo by  Levi Meir Clancy  on  Unsplas h Souffle du vent propulsé par l’horreur Les poils de mes bras hérissés en permanence Choqués, tétanisés Horripilateurs poussés dans leur retranchement Comment faire autrement? Oublieus