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Will love for cookies

  Writever d’il y a quelques jours, avec les mot sentiment … _ Ah mais tu mélanges tout… les émotions, les sentiments, faudrait savoir de quoi on parle quand même. La bête releva sa tête, ses yeux se vissant dans ceux de son interlocuteur. On pouvait presque entendre les rouages de ses neurones tentant de comprendre la subtilité du langage humain, sans y parvenir. _Alors, ça commence par une sensation.  Tu as chaud, froid, ça te gratte, une caresse te relaxe, tu ressens la faim, quelque chose de physique, physiologique, un frisson, une vision enchanteresse ou répugnante. Tu me suis?  La grosse tête pencha de quinze degré vers la gauche, des points d’interrogation plein les pupilles, incertain du comportement à adopter…  _Ensuite, tu développes une émotion relative à cette sensation. Par rapport au chaud ou froid, tu peux ressentir une certaine frayeur, celle de ne pas pouvoir régulariser ta température corporelle, tu peux angoisser à l’idée de mourir gelé ou à celle de te liquéfier dan

Petite pause

 J'ai pas oublié le Writever, j'ai juste pas le temps !  J'aime beaucoup la formule, l'idée de textes courts, c'est stimulant et vraiment intéressant... sauf que, voilà autre chose m'a tenue occupé depuis quelques jours.  J'ai finalement réussi à mettre le point final à mon analyse littéraire du livre Nada de J.-P. Manchette et celle-ci est publiée sur Pop en Stock, dans le dossier Planète Polar sous la direction de M. Antonio Dominguez Leiva, un enseignant dont j'ai bénéficié de la grande générosité dans le partage de son savoir à deux reprises déjà!  Alors voilà Désengagment narratif et manipulations spectaculaires - Nada de J.P. Manchette Je vous invite à parcourir le site, plusieurs articles écrits par des enseignants et des étudiants sous leur direction y sont disponibles ainsi  que des podcasts, tout ça portant sur ce qui fait la pop culture ! Bonne lecture!

Ligne éditoriale

L’éditorial avait tout pour me mettre en colère ! Un truc nauséabond sur le trop plein d’immigrants reçus au pays, agrémenté de relents de rejet de toutes les différences parce qu’elles seraient nocives pour notre culture! Rien que ça! Quand on connait un peu notre histoire, que nous regardons en pleine face ce que les empires européens ont fait aux autochtones du trois-quart de la planète, il y a de quoi avoir peur. De vrais barbares qui craignent aujourd’hui de subir ce même traitement! Mais nous n’en sommes plus là, et ici, il existe de vastes espaces à peupler.  Il faut voir dans mon quartier, il y a des gens de partout. C’est beau, l’été, quand les habits traditionnels colorés sont visibles, quand on m’offre de partager un picnic berbère au bord de l’eau, quand les musiques du monde éclatent au détour d’une allée, en provenance d’un boombox ou des poumons d’un homme soufflant dans sa trompette. Ça invite à la danse, aux sourires, à la joie. J’adore ces mélanges. Ils sont vivants,

Hautes en couleurs

 Ces filles sont folles, ce sont des sorcières, des satanistes. La preuve, on raconte qu’ elles ont chanté nues dans la cathédrale orthodoxe du Christ-Sauveur à Moscou pour protester contre dieu! Elles s’en prennent à tout ce qui fait la grandeur de leur pays. Elles sont lesbiennes, ne croient pas aux vertus de la famille  traditionnelle, portent des vêtements de couleurs dépareillées et leurs visages sont camouflés par des balaclavas de laine. Elles sont des traitres à leur nation, et veulent la fin de la Russie, selon les documents officiels, ceux de la police, bien entendu. Pour les autres, ceux qui les connaissent un peu mieux, elles sont de jeunes femmes courageuses, proclamant une vision moderne et fėministe du monde, un monde qui n’a pas encore compris que les guerres et les injustices sont choses du passé. Elles sont des activistes politiques convaicues, des amazones contemporaines, des furies vengeresses, des voix qui s’ėlèvent en un immense cri pour s’exprimer à la place de c

On arrête pas le progrès

 Allez mamie, fais un petit effort, c’est pas sorcier, t’as qu’à cliquer ici et voilà! Tu mets le montant à régler ici, et tu confirmes… voilà, c’est fait!  La mamie n’y arrive pas. À 89 ans, lui apprendre la navigation sur les « interouebe », comme elle le dit si bien, est presque impossible. Lui expliquer que cet ensemble de réseaux reliés permettant de communiquer d’un service à un autre à l’aide de protocoles de communication, lui parler des données qui circulent et se transfèrent de l’un à l’autre, lui permettant de régler ses factures d’électricité et de faire des réclamations aux assurances apparait comme de la magie, des actes relevant de la sorcellerie. Elle n’aime pas, ne veut pas, se refuse à tout effort pour comprendre le BA ba des interfaces pourtant de plus en plus faciles à utiliser.  Elle n’a pas même d’adresse courriel, et n’essayez pas la vidéoconférence, c’est l’oeuvre du diable… autant dire qu’elle vit au temps des dinosaures.  Mais il faudra bien le lui apprendre,

Nota bene

Mon cell vibre. Je jette un œil sur les textos affichés et tout mon corps s’enflamme. Il m’invite.  Je perds la tête à chaque fois, ça me semble toujours aussi incroyable: ce gars là se retrouve dans mes draps plusieurs fois par semaine, oui oui, les miens. J’ai une copine à la maison que j’ai tôt fait de virer, allez du balai, mon mec m’attend, je dois y aller. Mais depuis un moment, ça se complique. Il est absent, occupé ailleurs. Les nuits se font plus rares, plus courtes, moins mémorables. Je me doute que je ne suis plus la seule à occuper ses rêves et ça me brise. J’ai  mis tout ça, mes inquiétudes, mes conclusions, sur papier, parce que le dire, c’est trop embarassant. De petits morceaux de papier de toutes les couleurs, reliés ensemble par leurs bordures encollées. Chacun d’entre eux comporte un argument pour nous, un autre contre nous et ma réflexion sur le tout. C’est une situation difficile pour nous deux. J’y ai mis mon coeur, mon sang, mes larmes. J’y ai mis notre vie ensem

Janvier

J’ai aimé l’expérience du Writever de décembre, malgré le rattrapage constant dû à ma procrastination et à mon manque de confiance en moi, parce que l’inspiration, ce n’est en fait que ça.  Je vais donc reprendre l’exercice en janvier… et voir si j’y arrive une fois la reprise des cours. Mot du jour 1… Sortie L’entrée du labyrinthe s’ouvre juste devant nous. Un seul doit s’y engager alors que les autres attendront son hypothétique arrivée à l’autre bout, celui de l’élusive sortie. Et avec la conjoncture actuelle, avec Mars en avril et Mercure rétrograde, l’élue ne pouvait être nulle autre que moi.  Je m’engage courageusement dans l’étroit couloir. Je suis passée d’une ouverture à l’autre maintes fois déjà, mais pas à l’occasion des fêtes du solstice alors que la magie ancienne, les sortilèges d’antan sont ravivés par les forces de  la Lune de glace . J’ai tout de même bon espoir de m’en tirer rapidement. Très vite, dès le second coude sur la gauche, les murs de cèdres se rapprochent au

31 - Grand finale, en une seule ligne... bah non, ce sera deux! Writever - Résultats

 Comme d'habitude, les résultats de ce dernier travail n'étaient pas à la hauteur des attentes. On fera mieux la prochaine fois, car comme on dit "Practice makes perfect". Image par Alexa de Pixabay

L’imparfait

  Armée de son stylo rouge, l’institutrice se penche sur le travail de son meilleur élève, mais ça ne va pas. Tout est à refaire, il n’a pas compris la consigne, pas du tout.  Elle peine même à corriger cette terrible copie, les ratures et les reprises couvrent ce travail bâclé.  C’est franchement catastrophique. Mais qu’est-ce qu’il lui a pris, habituellement, Dieu est beaucoup mieux organisé, plus consciencieux. Cette chose qu’il appelle Terre est un fiasco total!  Faudra lui faire tout reprendre depuis le début!  Oui, d’accord, l’esthétique est plutôt bien, c’est joli, vu de loin, mais les hommes qu’il a crée sont définitivement trop bêtes!  Image par WikiImages de Pixabay

Trauma

TW - Abus sexuel et IVG -  Je suis partie très tôt, seule malgré l'événement qui m'attendait et malgré l'absence de l’accompagnatrice. Elle n'est jamais arrivée. Ce rendez-vous dont on fait tout un drame me laisse de glace, ce n'est rien. Il n'y a que l'aspect médical qui m'inquiétait, les risques liés à toute intervention sur le corps me tiennent loin des bistouris, m'assurant de ne jamais faire rectifier (quel mot inapproprié) mon nez ni augmenter mes seins! Alors, le retrait de cet ajout indésirable à ma personne ne me portait pas à des remises en question. Je ne voulais pas, et je n'aurais pas d'enfant à ce moment de ma vie où tout partait en cacahouète, fin du débat moral. Mais j'étais bien seule avec ça, comme je l'étais dans ma vie alors que je venais de me défaire du père présumé, un parfait imbécile et un être totalement dépourvu d'empathie. Je ne voulais ni ne veux plus avoir à faire avec lui, sous aucun prétexte.  On me

Dernière danse

Ses cheveux blancs ne la gênent pas, loin de là.  Elle les porte avec aplomb, élégance et détermination même avec la tête en bataille. Gare à celui qui osera la faire chier, il risque de se prendre une claque là et quand il s'y attendra le moins.   Pour elle, vieillir n'est pas triste ni difficile. C'est ce qui arrive quand on a bien vécu. Ou pas. Même ceux qui vivent mal y passent, alors...  Elle le vit à l'image d'une libération envers les obligations de l'âge adulte, ne plus avoir à plaire, ne plus avoir à se montrer intéressante, ne plus faire d'efforts pour ceci et cela.  Être, tout simplement.  Et c'est simplement génial!   Elle se prépare tout doucement pour la dernière danse et profite pleinement de ce temps sans contrainte.  Image par Dean Moriarty de Pixabay

Éveil

Une fois terminé avec ce besoin irrépressible, elle relève culotte et pantalon et tire la chasse d’eau.   Elle se tiraille un peu avec le loquet mal fixé et sort du cabinet. Se tournant vers le lavabo afin de se savonner les mains comme on le lui avait appris à l’école primaire, ses yeux s’agrandissent à la vue de l’espace qui apparaît dans le miroir fixé au mur devant elle. Rien à voir avec le lieu d’il y a à peine quelques minutes, même son reflet en est absent ! Elle a découvert un passage vers une autre dimension, un espace-temps outre-terre, sinon elle a bel et bien perdu la raison ! Dans le bleu profond d’un cosmos de pacotille, éclairé de lanternes chinoises en guise d’étoiles, une femme se tient, juste derrière elle. Elle est raide de hauteur et de maigreur, son teint est maladif, ses cheveux longs, légèrement bouclés sont échevelés, parsemés de brindilles et de feuilles mortes. Elle grimace d’un air fâché, rageur, toutes dents exposées, prédatrice sans scrupule. Sa robe,

Trève de vie

 Mort - C'est le mot du jour Y a pas à dire, c'est la joie ce défi d'écriture...Pour débuter et tout au long, on nous met la tête dans nos cacas mentaux avec toutes ces analyses psy et plus... puis on nous ramène à notre finalité irrémédiable à deux jours de Noël... Vive la joie 😁 Je demande un temps mort. Arrêt sur image, rien ne bouge plus. Souffle rétracté. Panne sur l'autoroute de la vie, sans espoir que ça ne reparte parce que stoppé dans son élan, brisé comme une vague sur la plage.  J'ai pas envie de parler de ça, ça me terrifie, me liquéfie. La souffrance des survivants est insoutenable, ce puit sans fond de tristesse, l'absence à l'infini, le manque viscéral qui ne se vit que dans les tripes, la peur du vide, l’angoisse de la vie sans eux, sans lui, sans elle. Je ne sais pas consoler, trouver les mots qui font du bien, j’ai trop conscience que rien ne peut aider, rien ne changera quoi que soit. Je me projette dans un avenir certain et une issue com

Souper de filles

 Les femmes, toutes d'âge mûr, s'éparpillaient comme des libellules à la sortie des bureaux.  Certaines avaient pris l'habitude de se retrouver, les vendredis, pour dîner dans un restaurant local. Elles apportaient leurs bouteilles de vin et les verres se remplissaient et se vidaient à grande vitesse, pour oublier l'enui des semaines se répétant à l'infini.  Très vite, suivant leur taux d'alcoolémie grandissant, elles se détendaient enfin, leurs rires éclatant en trompettes, fusant en cascades. Les discussions allaient bon train jusque tard dans la nuit. Le serveur devait les faire sortir à grands coups de gueule, lui aussi riant de ces soirées où le vin était roi, où ces femmes étaient reines d'un royaume fictif, le restaurant du coin.  Image par StockSnap de Pixabay

Scrapbook

 C’était un grand cahier, qu’on appelait alors scrapbook. De dimensions inhabituelles, il demeurait à la maison.  On y mettait tout et n’importe quoi, des histoires, des bouts de vie, des collages, des fleurs séchées, des dessins, toutes ces petites choses qui marquent notre passage dans un temps donné, recueil des traces des préoccupations du moment. Je n’en ai gardé aucun et ça m’attriste. Il devait s’y trouver bien des réponses aux questions existentielles et identitaires qui vivent toujours en moi. Ou, ce n’était que des bêtises, une occupation pour jours de pluie, sans arrière-pensées, des signifiés sans signifiants. Image by Mediamodifier from Pixabay

Le parapluie rouge

Le thème s'incruste.. après la psychanalyse, les thérapies, les déprimes et les récits de soi...voilà que s'amène le mot « psychologue ». On y va! Elle pénètre dans la cour intérieure et marche vite sous la pluie. Pas vraiment sous la pluie, mais sous son parapluie rouge, tache coquelicot dans tout ce noir, ce gris.  Elle pense à la morosité de ses semblables, à l’absence de sourire, de joie dans les regards auquels elle sera confrontée dans un petit moment.   Dans le corridor, dans l’ascenseur, les faces longues s’enchaînent l’une après l’autre sous ses yeux las déjà, malgré l’heure matinale. Elle fait bien des efforts pour alléger l’atmosphère, susciter une réaction de cette foule blasée, en vain. Par exemple, ce parapluie rouge, maintenant refermé et gouttant sur le plancher,  contrastant violemment avec son ciré jaune canard et ses bottes de pluie noires à motifs hippie multicolores, fut choisi avec grand soin, de manière préméditée, tout à fait consciente.  Elle cherche à

Les histoires arrangées

Ma photo... Sherlock sous la neige Je tiens à le dire, haut et fort, en noir sur le blanc de la page:   J'AIME PROMENER MON CHIEN! En fait, j'adore... S'il y a une chose sur laquelle je ne ferai aucune concession, c'est sur ce fait, simple et clair...  Le reste, bof, c'est variable, on peut toujours jouer avec les temps, les lieux, les heures et les humeurs...   Je veux bien me soumettre au pacte de Lejeune , mais bon, vous savez, la mémoire... elle joue des tours et elle a le dos large!  Pas question de me montrer sous un jour glauque, terne. Il n'est pas non plus question de dévoiler les rides, les amas de peau flasque, les abus de tristesses inutiles et surtout pas les combustions colériques terrifiantes, dignes du Capitaine Haddock... Oui oui, collection de gros mots en prime, mais je n'admettrai jamais ça publiquement... Non, je ne sortirai pas d'ici sans mon rouge à lèvres!   Et l'on dira quand même que j'ai fait une œuvre autobiographi

Thérapie

Image par Kateřina Hartlová de Pixabay L'homme bedonnant tirait sur son cigare, malgré l'affiche Défense de fumer grosse comme une maison sur le mur devant nous. Il y allait de son soliloque grandiloquent.... pas le choix de l'écouter, nous étions seuls dans la salle d'attente.  - Ah bien sûr que les thérapies ont du bon! Tout le monde bénéficie d'une ouverture à l'autre reçue dans la compréhension et l'empathie!   Par contre, soyez prudent, un danger guette celui qui se présente avec un problème d'adaptation à résoudre... La thérapie cause parfois l'inhibition du ressenti. Ça amène la perte de la possibilité de se laisser aller, ce qui pourrait permettre une réactivation du comportement qu'on a travaillé si fort à annihiler... Prenez la colère, par exemple...On vous aide à la canaliser, à en faire autre chose... mais elle ne trouve plus à s'exprimer, alors qu'elle est bien là... Elle est détournée, transmuée, elle devient art, e

Itinéraire fantôme

"Le réel est étroit, le possible est immense"                                                                        Lamartine J'ai ramassé mon fourbi (au figuré, bien entendu, pas question d'armes ni de quoique ce soit de soldatesque ni même de matériel ici) et j'ai décidé de partir à l'aventure.    Où ça? Je n'en ai pas la moindre idée, je vogue encore à l'aveugle sur le blanc aux plis jaunis et inquiétants d'une carte chiffonnée, très old school. Aucun repère, aucune idée de ce qui m'attend au bout de cette feuille sale trouvée entre les pages d'un livre de la bibliothèque publique. Je trace la route à mesure que j'avance, rouge, bleu, noir, selon des frontières imaginaires traversées sans y penser, sans être inquiétée. J'ai bien demandé un globe terrestre, pour aller à l'aventure sans trop me mouiller. Il n'est jamais arrivé, alors j'invente des routes, des canyons, des vallées et des rivières.  Je me dis que c&#

No comment

Des lunettes noires sur le nez, la jeune femme s'engage entre deux rangées de gardes très intimidants, ceux-ci bordent chaque côté de la porte du grand immeuble lumineux, vitré d'est en ouest .   "No comment" Le palais de justice, qui a tout d'un palais tout court avec son faste d'or et d'argent, ses lourdes draperies chutant de plafonds à quinze pieds du sol, est bruyant d'une faune encore plus surprenante qu'à l'habitude. Tout le gratin du Montreal Gossip Club est présent, se bousculant les uns les autres sans aucune gêne sur les marches de marbre de l'escalier central. On la questionne sans fin. "Vous vous sentez coupable? Vous avez des remords?" Elle répète "No comment". Mégastar sur TikTok, la blonde beauté aurait causé la mort d'une quinzaine d'adolescentes. Celles-ci auraient succombé après avoir relevé un défi, proposé un mois plus tôt, mais la preuve est bien mince. Qui sait ce qui se passe dans la tête