Après tout ce temps, vous voudriez, voudriez quoi? Que je tolère, encore un instant, le temps d'une soirée, vos tentatives morbides de vous élever au-delà de tous, au dessus de la foule, que j'acccepte, encore une fois, d'être le témoin ou la victime de vos essais tragi-comiques de valorisation au détriment d'autrui, de vos efforts inouis pour vous sentir autre que ce que vous êtes, bien mieux, bien plus que le voisin d'à coté, bien mieux, bien plus que les gens de la table d'à coté? Après tant de temps passé à écouter, après y avoir survécue, après avoir triées et assorties vos vérités mensongères de peu et de rien, je n'ai plus ce soi-disant courage de m'asseoir près de vous, une fois encore, même si vous m'assurez que ce sera là la dernière des dernières sans retour possible, même si un jour, je le voulais, quelle improbabilité! Éjection volontaire et désirée, plus de raison de tendre l'oreille, bienveillante ou agacée, à vos propos décousus...
fictives ou pas