Sur le sol, un vieux futon vert passé, des papiers froissés, déchirés, des vêtements en quantités phénoménales, bas orphelins, sous-vêtements de toutes les couleurs, t-shirts logoisés des anarcho triangulés, paquets de cigarettes vides et le reste, laissez aller votre imagination. Un bureau qui fut jadis, de travail, est envahi par des verres aux fonds croutés, des cannettes et des bouteilles de bière remplies de mégots, des cendriers de même et quelques restants intacts de Johnny Walker dans leurs flacons d'origine... De la poussière tremble dans les interstices du store tiré fort contre le milieu du jour. Les toiles d'araignées décorent de leur dentelle les quatre coins supérieurs de l'antre alors qu'un vieux skate-board élimé d'avoir trop servi fait le mort près de la penderie aux portes ouvertes en permanence sur un néant de ténèbres profonds.
Juste en face, l'autre pièce est peinte de frais en vert clair, avec de joyeux motifs blancs. Les rideaux ouverts laissent pénétrer profusément une luminosité rafraîchissante. C'est propre, amusant, jeune, féminin, mais pas trop. Meubles neufs, lustrés de n'avoir jamais encore servis, grand lit à la couette bien ajustée et sol dégagé. De plus, ça sent bon!!
Deux mondes.
Un être poilu sort de l'antre et jete un oeil suspicieux dans la pièce verte... Il en verdit lui-même de jalousie non camouflée.
-'Moi aussi, je veux un vrai lit', grogne-t'il.
Un silence de plomb se fait dans l'antre, tous les débris se mettent soudain au garde-à-vous, réalisant que leurs heures sont désormais comptées.
Deux jours et une bonne dizaine de sacs-poubelle plus tard, c'est l'infini qui se dévoile. Murs repeints de blanc, vitres lessivées à grande eau et nouvel ameublement, sobre mais solide, y prennent place en une procession lente mais régulière. Au soir du troisième jour, une couette bleu finalisa la métamorphose, éclat de ciel turbulent dans tout ce blanc.
Il ne fallait que ça??!!?? Repeindre la chambre de la petite, pour que le grand, finalement, trouve de l'intérêt à faire son lit tous les matins!!!
Pardonnez-moi, mais j'en suis encore toute retournée... Il y a des années que j'avais pas vue ça... Et puis l'histoire de Kafka jouée à l'envers, j'aime bien!!!
Juste en face, l'autre pièce est peinte de frais en vert clair, avec de joyeux motifs blancs. Les rideaux ouverts laissent pénétrer profusément une luminosité rafraîchissante. C'est propre, amusant, jeune, féminin, mais pas trop. Meubles neufs, lustrés de n'avoir jamais encore servis, grand lit à la couette bien ajustée et sol dégagé. De plus, ça sent bon!!
Deux mondes.
Un être poilu sort de l'antre et jete un oeil suspicieux dans la pièce verte... Il en verdit lui-même de jalousie non camouflée.
-'Moi aussi, je veux un vrai lit', grogne-t'il.
Un silence de plomb se fait dans l'antre, tous les débris se mettent soudain au garde-à-vous, réalisant que leurs heures sont désormais comptées.
Deux jours et une bonne dizaine de sacs-poubelle plus tard, c'est l'infini qui se dévoile. Murs repeints de blanc, vitres lessivées à grande eau et nouvel ameublement, sobre mais solide, y prennent place en une procession lente mais régulière. Au soir du troisième jour, une couette bleu finalisa la métamorphose, éclat de ciel turbulent dans tout ce blanc.
Il ne fallait que ça??!!?? Repeindre la chambre de la petite, pour que le grand, finalement, trouve de l'intérêt à faire son lit tous les matins!!!
Pardonnez-moi, mais j'en suis encore toute retournée... Il y a des années que j'avais pas vue ça... Et puis l'histoire de Kafka jouée à l'envers, j'aime bien!!!
Quelle belle intro! Y a pas à dire, tu sais raconter les histoires :P
RépondreEffacerBen merci.... et surtout que c'est une histoire vraie!! Je te jure, je suis encore toute étonnée!!!
RépondreEffacerRéinventer Kafka avec un happy end, quelle histoire! T'as pas peur qu'il se retourne dans sa tombe et qu'il te fasse un procès?
RépondreEffacerEt bien, chapeau! l'histoire est bien ficelée.
Caboche, j'ai bien peur que Kafka ne se soit retourné déjà tant de fois, qu'une fois de plus ne devrait que le remettre à l'endroit...;-))
RépondreEffacerQuel endroit?
RépondreEffacerZed ¦D
Celui généralement considéré comme l'envers de l'autre, Zed... ;-))
RépondreEffacerL'an vert? Pas pour demain, malgré ta peinture!
RépondreEffacerTu sais que le général et moi, on ne fait généralement pas bon ménage.
D'accord, je la boucle, double noeud. Triple? ¦D
Zed... tout ce que je peux te répondre là-dessus, c'est ... A(h)!!!
RépondreEffacerComme ça, tu fais pas le ménage, généralement?? Ben moi non plus...;-))
Il arrive qu’avec les ados, un geste simple se MÉTAMORPHOSE en sale histoire. C’est bien pour dire, hein! Ubu l’hurluberlu qui n’a jamais été général, l’aurait su.
RépondreEffacerTurlututu chapeau pointu! C'est seulement quand le général est là. Mes chats et moi, nous faisons place nette dès qu'il apparait. Ou disparait. Qui l'Ubu l'eut su.
RépondreEffacerJo, tu poétises quand tu déprimes? Moi, quand je suis fatiguée d'un saine fatigue, j'hurluberle.
Tu vas te dire que je suis toujours fatiguée? Tapator! Le monde me déprime et me fatigue l'intérieur plus souvent qu'il ne me réjouit. Mais ça, ce n'est pas une saine fatigue. Bon alors? On va enlever saine. Mais hurluberluer, ça, c'est la santé. Il y a un chouette billet qui a rapport à cela pas loin en bas.
Zut ¦D
Joli texte et belle métamorphose ! Nul besoin de photo, on la voit, on y est et on est presque tenté de se glisser pas sous la couette.
RépondreEffacerMerci Zygomo... Un vrai beau compliment, venant de toi!!!
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