Nous
marchons depuis presque trois heures déjà.
Nous sommes arrivés tôt et avons commencé à marcher au bas de la
montagne jusqu’en haut, là où il n’y a que des rochers et une vue incroyable
sur la ville au loin.
Puis, retour vers le bas par un petit chemin de traverse, presque invisible du sentier principal. Mes genoux protestent et renâclent contre les cahots dus à l’austérité du terrain. Mon dos se cambre dans des tentatives loufoques pour garder un équilibre moins que certain. Celui-ci est constamment compromis par les éboulis de cailloux et les crevasses et racines qui apparaissent sans s’annoncer sous mes chaussures cloutées. À bout de souffle, épuisée par cette randonnée printanière trop intense suite à un hiver de nonchalance, la vue du lac me rend du cœur au ventre et je m’aperçois que j’ai vraiment faim. C’est avec un enthousiasme renouvelé que je me précipite vers une table à pique-nique éloignée des autres randonneurs.
Puis, retour vers le bas par un petit chemin de traverse, presque invisible du sentier principal. Mes genoux protestent et renâclent contre les cahots dus à l’austérité du terrain. Mon dos se cambre dans des tentatives loufoques pour garder un équilibre moins que certain. Celui-ci est constamment compromis par les éboulis de cailloux et les crevasses et racines qui apparaissent sans s’annoncer sous mes chaussures cloutées. À bout de souffle, épuisée par cette randonnée printanière trop intense suite à un hiver de nonchalance, la vue du lac me rend du cœur au ventre et je m’aperçois que j’ai vraiment faim. C’est avec un enthousiasme renouvelé que je me précipite vers une table à pique-nique éloignée des autres randonneurs.
Mon
comparse marcheur s’est chargé du
repas comme à chaque sortie en
montagne. Je sais, par habitude, de
quoi sera composé ce banquet champêtre.
Il est un homme routinier malgré son trop plein de surprises. En un instant, la table est mise. Petite nappe de coton bleu, il est hors de question que je mange à même
le bois constellé de fientes diverses.
Le petit pain est déjà coupé sur sa longueur, près pour une tartinade de
moutarde forte ou de mayonnaise, selon l’humeur. Aujourd’hui, ce sera moutarde et je sens déjà
mes sinus frémir sous l’agression de l’odeur aigre du condiment ocré. Des
charcuteries sont étalées sur leur papier d’emballage: capicollo, salami, mortadelle, jambon blanc. Tous ces roses, du nacré au bleuté, font du bien au cœur. Mes papilles sont
alertées, en attente des différents goûts épicés qui s’annoncent. Des feuilles
de laitue d’un vert étincelant et des tomates à la chair pulpeuse complètent le
tableau. De la lame d’un Opinel, mon
compagnon détaille quelques tranches de fromage qui s’ajouteront à notre festin
mi- improvisé. J’ai l’eau à la bouche à
seulement regarder ces aliments tous simples mais plein d’une promesse de
saveurs incomparables.
Nous voilà près à nous
régaler quand un fracas incongru nous surprend.
Une énorme branche de bouleau vient de s’écraser sur la table voisine, à
quelques pas seulement de nos têtes! De
surprise, nous en lâchons nos casse-croûtes si amoureusement préparés. Une
bonne partie du contenu se retrouve sur le sol humide, irrécupérable même avec
beaucoup de bonne volonté. Malgré tout,
nous sommes tellement soulagés de notre chance que nous ne regrettons pas trop
notre repas gâché.
Nous avons
tout de même éprouvé une belle frousse! Une pomme et quelques noix de Grenoble,
miraculeusement sauvegardés nous ferons bien patienter jusqu’au retour.
![]() |
Lac Hertel, la bouche d'un volcan jamais accouché |
P.S. J'ai touché le 125lbs aujourd'hui.... 125.8, mais 125lbs quand même :-)
Commentaires
Publier un commentaire