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Messages

M’a le mordre!!

 Je sais que je ne suis pas la personne la plus patiente et je sais que cette impatience se manifeste envers certaines lenteurs, chez les gens, les choses, les processus… et parfois, je pogne les nerfs à cause de ces lenteurs…  Dans mon nouveau quartier, il y a un jeune adulte aux capacités intellectuelles limitées (oui, lent…) qui fait le tour des maisons et ramasse les canettes consignées. Il se tient occupé, se fait un peu de sous et c’est ben corret. Je n’aurais rien à en dire, s’il n’avait pas peur des chiens. Et je sais que c’est une crainte irrationnelle… Ça fait deux dimanches que nous le croisons lors de la promenade et à chaque fois, il nous crie de loin « “Attention, Attention, j’ai peur que le chien me morde”… tout en nous fonçant dessus à toute vitesse et en nous engueulant parce qu’on est sur son chemin.  Il semble incapable de diverger de sa route ne serait-ce que de deux trois pieds pour nous contourner, ou de s’arrêter et d’attendre qu’on soit passé pour ...

Atelier LV 26 octobre - Court-circuit.... à la manière de Pascale Petit

Une façon de vivre -                            Un pied devant l’autre     Commencez le jour debout                 à l’heure qu’il vous plaira   Humez le vent matinal rompu                    de café orage tropical  Amusez-vous d’un battement d’ailes, de porte, de cœur  La prise de courant se chargera pour vous d’un message urgent  Ne passez outre en aucun cas  Voyagez petit, tournez les coins de pages                 avec le pouce   Repoussez les limites papier                 mouchoir à la main  Reculez, reculez, avancez en arrière,                 circulez sur la ligne d...

Un autre atelier d’écriture - La banalité d’un moment

 La pluie fouette l’air, de plus en plus fort, sans répit. Résignée, tel l’arbre secoué par la tempête, je me prépare à quitter la maison. Pas encore sortie et j’ai déjà froid. J’appréhende le moment où la cible de cette fureur aqueuse sera mon visage. La veste tombe du placard dans mes bras, se glisse sur mes épaules, me couvre le dos. Les boutonnières rencontrent leurs boutons en ordre strict et montent de la ceinture à mon cou, dociles. Je ne veux sentir aucun courant d’air. Le ciré jaune canard me couvre entièrement, les manches trop longues m’agacent, mais je ferai avec, les roulant vers l’intérieur afin de dégager mes poignets, et je répéterai la même chose à la prochaine pluie.  Je ne pense jamais à faire l’ajustement au retour, trop heureuse de rentrer. Le capuchon est aussi un peu trop lâche, il me tombe sur les yeux, mais c’est ça ou je finirai trempée comme un craquelin dans une soupe. Je me coiffe donc du petit Kango multicolore, plus seyant, mais moins efficace, m...

Comme une feuille d’automne, je suis tombée

Image by Dennis Peterson from Pixabay Me revoici avec une autre aventure de transport en commun, mais cette fois, ma non-histoire débute sur le trajet vers l´arrêt de bus... Le bus, ici, n´est qu'accessoire, parce que c´est mon moyen de transport vers l´UQAM... À moins d´apprendre à voler, c´est la manière la plus intelligente et la moins laborieuse de me rendre à bon port... mais... voilà... parfois, il y a un problème… Aujourd’hui, j’ai quitté la maison à midi moins quatre pour prendre le bus. Je marche vers l’arrêt, un oeil sur l’appli Transit. Je vois l’avancée de mon bus en temps réel, et réalise qu’il est plus près que prévu. Je sprint un peu et à deux pas de l’arrêt de bus, patatras, je me retrouve étalée de tout mon long, becoz une faille énorme dans l’asphalte du trottoir. Je me relève vaillament, monte dans le bus qui arrive à cet instant, m‘asseois et tente d’évaluer les dégâts. J’ai les paumes écorchées, la main droite plus que la gauche, et mon genou droit me fait p...

Atelier LV encore - Le grotesque

  Le Larousse nous dit: Grotesque: Genre littéraire et artistique caractérisé par le goût du bizarre, du bouffon et de la caricature. À mes yeux, le grotesque fait plus que faire rire... il choque, dérange, surprend, dégoutte. C'est l'incroyable mis de l'avant, l'insupportable imposé. Laura Vazquez donne en exemple un poème de Bronka Nowicka intitulé la petite cuillère, publié dans le recueil Nourrir la pierre. Le voici: Les morts ne sucrent leur thé que lorsqu'on leur met une petite cuillère dans la main et qu'on décrit nous-mêmes des cercles au fond des tasses. Les cristaux de sucre simulent une tornade, des trombes embarquent les feuilles de thé sur un manège. Les petites cuillères posées sur la soucoupe ont déjà refroidi que les feuilles tournent encore. Qu'il y ait du mouvement. Qu'une fourmi file sur la nappe en traînant une miette de gâteau. Il nous faut des guêpes au-dessus de la table. Que quelque chose bourdonne, désarme le silence de c...

À la manière de Etel Adnan - Atelier LV du 14 septembre

  Etel Adnan , femme poète et peintre libano-américaine a écrit des unités poétiques faites d'affirmations autour de thèmes divers. Ça donne des textes plutôt éclatés, quelque peu énigmatiques... je ne sais pas si je respecte les deux thèmes à intégrer, mais mon texte m'étonne moi-même par ce qu'il insinue. C'est un exercice un peu terrifiant, puisque ça va dans tous les sens, l'inconnu est invité et ne se prive pas de se faire sentir...  Alors voilà...    Le chien et la liberté   Quand on regarde au fond des yeux d’un chien On voit tous les espoirs du monde s’échapper Quand on regarde au fond du cœur d’un chien Une liberté étiolée vécue à bout de chaîne apparait   * La mer s’étend Et lèche nos larmes d’une langue intéressée, curieuse La mer s’entend Fuite, égarée dans la nuit, vitesse réglée sur celle du sang courant dans nos veines Monte à l’assaut du sommet du monde   * Fouillis vertical valant bien tous les accents g...