… et tu es parti. Un tout petit bruissement, ta paupière qui s’alourdit, ton regard tout à coup figé sur le néant. C’est fini. Tu es un être de souffrance, recueilli par pur hasard. Rejeté par ta fratrie, mon cœur n’a pu résister à tes yeux encore bleus, à ta maigreur de petite chose peu combative. Je suis tombée sous le charme de ta vulnérabilité et de ta fourrure si noire qu’on y voit des reflets bleutés. On m’a dit — « C’est une fille ». Alors voilà, on a ça comme faux départ… quelques mois plus tard, il est devenu évident que cette Dora casse-cou était en fait un gros matou… Et gros et grand, oh que oui, tu l’es devenu. Un chat noir digne d’une grande sorcière! Tu as été renommé Midnight, mais pour moi, t’étais le Boubou. Petit surnom sans raison, juste pour le plaisir de la redondance, des sons moelleux qui se bousculent et roulent sur la langue, sur les lèvres. Le Boubou, comme ton gros corps tout long tout doux. Chat très calme, tu aimes les...
fictives ou pas