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Privée ou publique???

Grand questionnement existentiel en ces dernières semaines... L'école pour le secondaire... Privée ou publique??? De grâce, donnez votre avis, il sera grandement apprécié!!!

Ben oui, pas sitôt arrivés en 6ième année, nous voilà déjà forcés de réfléchir à l'année suivante!!! Les examens d'admission aux écoles privées ont lieu le 2 octobre qui vient et ça ne donne pas tellement de temps pour souffler... Surtout que ce qui est 'trendy' en ce moment pour les petites jeunes filles de l'école que la mienne fréquente c'est d'être admise à l'école privée!!!

Bon, je n'ai rien contre, mais rien pour non plus... J'ai fréquenté l'école publique toute ma vie d'élève avec des résultats heureux, alors le privé, je m'en tape un peu... Je ne crois pas que l'école fait l'élève, mais bien que l'élève fait ce qu'il veut de, avec et à l'école, peut importe qu'il en coûte quelque centaine ou quelques milliers de dollars annuellement selon l'option choisie.... Mais comment résister aux 'besoins' d'une princesse aux yeux remplis de larmes qui 'veut' aller au Collège d'Anjou... ou même au Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie bâtard es-tu virée folle, elle là????... Oui, elle l'a suggéré le pensionnat!!! La machoire m'en fait encore mal tellement l'angle de décrochage fut large!!!! Si elle continue de m'énerver avec ça, elle risque de s'y retrouver pour vrai!!!!

Bon, je m'informe, je lis, je questionne... Et les réponses m'échappent... À la rencontre de parents d'élèves, la semaine dernière, beaucoup ont discutés des manuels de préparation à l'examen d'admission au privé. J'ai cherché et j'ai trouvé... Et j'ai essayé le questionnaire... Ayoye!!!!!! Bref, ce n'est pas parce que je crois que ma pitchounette est retardée, et ses résultats scolaires sont dans la moyenne haute, mais si ces questions sont représentatives de l'ensemble de l'examen, ben, oublie ça, pitoune, c'est fichu... Pis non, c'est pas parce que t'es pas bonne, c'est juste que c'est fait pour un autre monde qui n'est pas le nôtre... Je n'élève pas un chien pour le rendre savant dans le corps de ma fille, mais un petit être qui a des besoins multiples, pas seulement celui de se faire bourrer le crâne!!!

Dommage, ce sera probablement une déception à gérer pour le mieux car je ne crois pas tellement à une réussite, mais sait-on jamais?? Dois-je la priver d'essayer sous prétexte de la protéger d'un éventuel embarras, d'une humiliation?? Où dois-je refuser qu'elle s'y présente, parce que moi je n'y crois pas?? Hmm... Non, elle aura l'occasion de le faire, ce fichu d'examen vicieux.. Mais, elle va s'en taper un autre quelques semaines plus tard, par contre!!!

Ah!! La môman, elle va faire un deal du tonnerre... J'aime pas particulièrement le privé, et j'aime pas non plus le public, bref, j'ai un préjugé envers l'école, mais aujourd'hui, nous sommes aller visiter l'école secondaire Henri-Bourassa, juste au cas où l'examen au privé tournerait mal... Et, surprise, la journée Portes ouvertes était axée sur le programme d'Études Internationales... Et oui, j'ai été séduite par l'idée... Tellement de thèmes intéressants, tellement de projets fantastiques!! C'est un programme dans lequel je me serais sentie tellement bien, si seulement il avait été offert, 'dans mon temps'!!! Oui, il y a un examen d'admission, mais le programme en question me semble plus varié et plus intéressant que le programme du Collège d'Anjou!!!

Oui, je sais, Henri-Bou a une réputation maudite, mais c'était il y a des années et il semble bien que des efforts sont fait encore aujourd'hui pour préserver le calme dans cette école d'un quartier un peu houleux... Le milieu semble changé, mais n'est-ce qu'une façade de beau dimanche après-midi, sans élève dans l'école, avec des profs étalant un sourire de mise, question de rassurer les pauvres parents terrifiés que nous sommes tous à l'approche du secondaire?? C'est possible, mais il faut en être pour le savoir


Je ne le sais juste pas quoi penser, ni quoi faire!!!!!

Mais ce que je sais, c'est que si la petite insiste pour aller faire l'examen du Collège d'Anjou, ben elle va aller faire l'examen de ce programme un mois plus tard!!! Parole de môman!!

Commentaires

  1. Je comprends les affres dans lesquelles tu te débats! J'ai des petits-enfants pour lesquels le problème se pose. Nous sommes laïques dans la famille et nous avons du mal à accepter l'école privée qui réalise une forme de clivage de sécurité (bien illusoire d'ailleurs!). On ne fréquente pas impunément les gens qui ne sont pas de notre monde, comme tu le dis.
    Pourtant on peut aussi y apprendre, à l'éole privée, à se dégoûter de ces milieux-là. Voltaire avait été élevé chez les Jésuites!
    Par ailleurs, il y a le problème de l'adolescence : les jeunes veulent faire comme les autres, être dans le coup. Si toutes les copines veulent aller à Anjou, c'est difficile de résister à l'attirance. Et même l'internat est dans l'esprit de cet âge car c'est une façon de s'affranchir de la famille ; ce qui n'est pas inutile dans le sens où les internes doivent se prfendre en charge. Il y a un temps où il faut sortir des jupes de maman. Cette idée est dure à accepter par les parents.
    Je laisserais ma fille se présenter au concours, parce qu'en plus ces gens ne prennent que les bons élèves. Ils peuvent se targuer ensuite de leurs bons résultats!
    La situation scolaire est à l'image de notre société occidentale. J'avais l'habitude de dire lorsque j'étais enseignant, d'une manière un peu provocatrice, que chaque société a l'école qu'elle mérite. Nous sommes en plein dedans aujourd'hui. En plus je viens de lire un article sur votre réalisateur Denys Arcand (Le déclin de l'empire américain) à propos d'un autre déclin, celui de l'Europe.
    Quant à ce qui me concerne, je ne discute pas les avis de mes enfants lorsqu'il s'agit des leurs. Je comprends que si un collège est vraiment placé dans un quartier à l'opposé des directions éducatives qui sont les nôtres, il ne faut pas y aller car, l'enfant souffrirait trop du contraste. Et sans compter le racket et tout le reste. Ce qui ne veut pas dire que l'on ne courre aucun risque dans le privé.

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  2. Encore une fois, voici que mon commentaire a sauté. J'avais négligé de prendre la précaution d'aller le préparer d'abord sur One Note! Ah sio je t'avais écoutée! Mais j'y vais à présent car le problème m'intéresse au plus haut point.
    A tout à l'heure.

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  3. Je te comprends et je découvre une fois de plus que tes tendances te rapprochent des miennes. J'ai souffert enfant de l'école privée. Mais avant d'entrer en 6°, ma mère avait eu la bonne idée de me mettre dans le public (que je n'ai plus quitté ensuite). A partir de là j'ai su ce que c'était l'école.
    Je comprends que ta fille, voulant être conforme (c'est ce que désire le jeune ado) veuille aller à Anjou : toutes les copines ne rêvent que de ça. Ensuite, pour l'internat dis-toi bien que c'est tout à fait normal : là aussi l'ado cherche à s'affranchir, prendre en mains la construction de son être. Il faut accepter qu'elle souhaite, en t'aimant toujours autant, vivre une vie plus autonome.
    Ce que j'avance ici ne sont que des considérations sociales, pour certaine psychologiques. Restent les choix éducatifs. Dans le privé, on peut très bien apprendre à se dégoûter des mœurs des gens qui ne sont pas de notre monde. Dans le public, on risque de pâtir des pratiques qui ne sont pas non plus celles de notre monde. Bientôt, il va falloir des écoles publiques où l'on recrute comme dans le privé. On en trouve déjà en France. L'école éclate au lieu de rassembler. Chaque communauté crée la sienne pour mieux enfermer les enfants dans un seul point de vue sur la vie! C'est la destruction même de l'esprit de démocratie et, surtout, de république.
    Mais là, je reste un idéologue. Faut-il sacrifier nos enfants à des idées?
    Je laisserais ma fille présenter le concours et, si elle réussit, fréquenter Anjou. Mais en étant derrière et en instaurant avec elle une critique sévère de ce qu'elle y vivra. Il se dégage une certaine puanteur de la compétition, de la frime fondée sur le pognon. Il faut qu'elle se dégage de ces odeurs d'elle-même et qu'elle découvre peu à peu que les clivages, la recherche hédoniste d'une protection illusoire sont le résultat des peurs d'un groupe social cherchant à préserver ses privilèges.
    Mais je reconnais aussi que le public dans lequel on peut trouver en majorité d'autres types de gens tout autant étrangers à notre mode que celui des gens friqués, on peut en pâtir. Et là, la violence ne sera plus seulement psychologique.
    Lorsque j'étais enseignant, je disais, un tantinet provocateur que CHAQUE SOCIETE A L'ECOLE QU'ELLE MERITE. Nous sommes en plein dedans. Et cela conduit au désarroi des familles. Dans tout cela, il ne faut pas s'élever trop brutalement contre l'avis des enfants. Le droit de se tromper leur appartient ; à condition qu'ils soient aidés ensuite pour comprendre pourquoi ils se sont trompés. Cela, c'est l'éducation.

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  4. Ah ah.. Le comm est pourtant bien là!!! Petites misères des blogues...lolol...
    Ça fait plein de sens, ce que tu m'écris ici, Georges, et oui, je comprends bien le besoin d'émancipation relié à cet âge... mais ce que c'est difficile à gérer, à vivre... Je laisse de l'espace, je profite d'ooportunités pour permettre cette distanciation, mais le tout est toujours plutôt bien encadré... Cet été, il y a eu la semaine chez les scouts, en camping sous la tente... Ce dernier week end, elle l'a passé dans la camping-car de la famille d'une copine de l'école...
    Le programme Études Internationales est exactement comme tu le dis, école publique recrutant un peu comme le privé... N'entre pas dans ce programme qui le veut... Les exigences sont plus importantes que celles du programme régulier, mais l'école comme telle relève du secteur public. Pourquoi je préfère cette option plutôt que l'école privée tient au fait que les études sont axées sur une vision globale et critique de la situation mondiale: survie de la planète, préservation de la paix, ect. Des voyages sont organisés pour chaque année d'étude afin d'ouvrir l'esprit sur les réalités d'ailleurs. Ça me semble très humaniste et ça me convient à moi... Là est tout le problème, ma fille étant elle-même... et moi, ben, que moi!!
    C'est un sujet qui reste à suivre!!!!

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  5. Bien sûr je suis un sévère critique de l'Ecole Privée et je préfère l'ouverture que permet l'Ecole Publique. Ma petite-fille Agathe (12 ans) est entrée en 4° cette année dans un collège public (dans lequel d'ailleurs sa mère est professeur de français). Sa cousine, 12 ans aussi, est entrée en 4° mais dans un collège privée. Elle y est depuis la 6°. Elle est guère ouverte et peu mature comme l'est Agathe!

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  6. Georges, je ne saurais comparer, n'ayant pas tellement d'enfants de cet âge dans mon entourage.. Je suis une vieille maman et ne recherche pas spécialement la compagnie des mamans d'âge 'normal'... Mais j'imagine que tu as raison sans problème... L'école privée, ça m'a tellement l'air d'aller avec enfant gâté!!

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  7. On aime nos enfants, on veut le mieux pour eux et on veut les protéger le plus longtemps possible « des gros méchants loups ».

    Mais je ne crois pas que l’école privée réponde davantage à ces attentes que le secteur public.

    Il y a bien des choses dont on peut tenir compte dans le choix d’un établissement d’enseignement : La philosophie de l’école, son approche pédagogique, les valeurs qu’elle véhicule, sa situation géographique, la clientèle, etc.
    Cherche-t-on à donner le goût d’apprendre aux élèves ou veut-on plutôt leur bourrer le crâne?
    Est-ce que les valeurs qui y sont véhiculées correspondent à celles qu’ont transmet à notre enfant?
    Favorise-t-on la compétition ou le travail d’équipe et la collaboration?

    J’ai fait mes études à l’école publique, j’y ai enseigné, mes enfants ont aussi étudié dans le secteur public, dans une école alternative qui était en continuité avec l’éduction qu’ils recevaient à la maison et sont devenus de beaux adultes. Ils auraient pu faire tout ce parcours au privé et le résultat serait peut-être le même, on se serait juste un peu plus ruiné ;-)

    S’ils m’avaient demandé d’aller au pensionnat ou dans l’armée, je leur aurais demandé pourquoi?
    Dans l’armée, c’est sûr que ça aurait été NON.

    Comme je suis heureuse que ces questionnements soient derrière moi.

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  8. T'as parfaitement raison, Caboche... Il semble que les occasions de délirer sont même plus nombreuses au privé, les élèves ayant en poche plus de sous que les petits 'pauvres' du secteur public...
    Ton NON catégorique à l'armée me fait bien rire... Je ne suis pas certaine que ce soit si facile de dire non... une fois l'âge requis obtenu, nos enfants font bien ce qu'ils veulent, que ça nous plaise où pas!!

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  9. Jo

    Et le ski dans les Alpes et la croisière aux Antilles et les vêtements qui te vident un compte en banque pour être à égalité des nouvelles amies, même hors de l'école!

    C'est toi le parent après tout. Pourquoi ne pas amener ta file à Henri-Bourassa pendant les cours afin qu'elle voit l'atmosphère. J'abonde dans le sens de Caboche. Une école qui poursuit tes valeurs et respecte ton mode de vie.

    Zed ¦)

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  10. Le seul bon côté du privée est sa rigueur au niveau de la discipline, sinon l'aspect du parent-client de l'école privée me répugne. J'ai l'impression que dans la tête des parents tout se résume à: Si on paie, notre enfant aura des bonnes notes.

    Les écoles privées n'ont pas des moyennes hallucinantes pour la qualité de son éducation, mais plutôt parce que les notes des plus faibles sont boostées pour plaire aux clients.

    Pour le questionnaire, vous n'avez pas à vous en faire, si votre compte en banque vous permet d'envoyer votre fille au privée, l'école la prendra malgré le résultat.

    Cela dit, je pense comme vous, la réussite scolaire d'un enfant ne dépend pas du publique ou du privée, mais plutôt de sa motivation personnelle.

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