L’éditorial avait tout pour me mettre en colère ! Un truc nauséabond sur le trop plein d’immigrants reçus au pays, agrémenté de relents de rejet de toutes les différences parce qu’elles seraient nocives pour notre culture! Rien que ça! Quand on connait un peu notre histoire, que nous regardons en pleine face ce que les empires européens ont fait aux autochtones du trois-quart de la planète, il y a de quoi avoir peur. De vrais barbares qui craignent aujourd’hui de subir ce même traitement! Mais nous n’en sommes plus là, et ici, il existe de vastes espaces à peupler. Il faut voir dans mon quartier, il y a des gens de partout. C’est beau, l’été, quand les habits traditionnels colorés sont visibles, quand on m’offre de partager un picnic berbère au bord de l’eau, quand les musiques du monde éclatent au détour d’une allée, en provenance d’un boombox ou des poumons d’un homme soufflant dans sa trompette. Ça invite à la danse, aux sourires, à la joie. J’adore ces mélanges. Ils sont vivan...
fictives ou pas