Olalalalalala!!! Presque six mois sans mettre le nez ici, ni ailleurs, d'ailleurs. Mes intérêts multiples me gardent loin, très loin, en fait, juste chez moi. Mais je ne suis pas pour autant sourde, muette ni aveugle.
Ce qu''il fait bon, par les temps qui courent, d'habiter une région habituellement si dangereuse (sarcasme, sors de ce corps!), le danger s'étant soudainement déplacé de quelques degré sud-ouest, le temps d'un printemps, ou plus, peut-être...
Je ne ferais pas ici une analyse pointue des événements qui trouvent place dans les rues de Montréal depuis plus de trois mois. Je ne m'en sens pas plus le courage que la compétence, mais comme j'ai toujours eu la révolte chevillé au coeur (je me demande bien pourquoi...) et malgré un entourage qui pense différemment de moi, j'appuie fortement la lutte des étudiants contre la hausse des frais de scolarité pour une raison très simple, qui si elle n'était pas, serait remplacée rapidement par une autre, toute aussi valable, émotivité et rébellion obligent!! Autrrement dit, il n'y a rien de scientifique dans ce que j'amène, mais que des sentiments, rien d'autres...
La hausse, telle que stipulée, est tout simplement abusive, et il n'y a qu'à reporter les chiffres sur notre compte de taxes municipales, ou n'importe quelle autre taxe pour s'en convaincre. Ah oui, j'imagine votre tête, si, un beau matin, vous appreniez qu'un certain palier de gouvernement va hausser vos taxes de 75% sur 5 ans!! Ayoye!!!! Ou que votre salaire sera amputé de 75% sur 5 ans... Ah... On avale de travers, là?
Plusieurs brandissent haut et fort que les frais de scolarité au Québec sont les moins élevés au Canada... So what? Est-ce une raison pour les augmenter de manière si drastique? Ça me rappelle une anecdote du temps d'anciennes négociations syndicales, au cours desquelles certains 'vieux' employés se révoltaient contre le fait que les plus jeunes profiteraient dorénavant de conditions plus favorables que celles qu'ils avaient connu, eux, dans le bon vieux temps... Et surtout qu'on sait que les gros sous ne sont pas dans les poches de la majorité des étudiants, mais bien dans celles des multinationales et des mafieux libéraux, pour n'en nommer que quelques-uns, les plus évidents...
Et puis, présentement, ces fameux frais de scolarité me semble être de moins en moins au coeur du débat. Nous assistons à un élargissement des raisons valables de se retrouver dans la rue: la corruption, la loi 78, les agissements anti-écologiques des gouvernements, le gaz de schiste, name it... On dira que les anarchistes gangrènent ces manifestations, que celles-ci profitent aux casseurs de tous acabits. Ouin.. en connaissez-vous beaucoup, des anarchistes purs et durs et des casseurs de vitrines? Moi je n'en connais aucun, malgré que je dois bien avoir quelque part dans une armoire un vieux chandail frappé du célèbre logo, reliquat de l'adolescence de mon fiston, tsé, l'époque lointaine au cours de laquelle on s'essait à toutes les sauces? Et puis, qui a intérêt à foutre la pagaille afin de discréditer le mouvement en marche?? Cherchez bien, la réponse est sous votre nez...
Ce que je vois présentement dans les rues de Montréal, au delà de la grogne pour, comme certains se plaisent à le rappeler, 1$ par jour, c'est surtout une génération qui a trouvé une cause, une raison d'être, une génération qui en a raz-le-bol de notre mode de vie, du grand marché à ciel ouvert qui leur est proposé, où tout s'achète, même le savoir. Enfants gâtés? Par la faute à qui?? Une génération qui voit le néo-libéralisme s'installer de plus en plus confortablement et qui dit : Non, on ne veut pas de ça. On est loin des frais de scolarité, n'est-ce pas? Oui, à mes yeux, ce mouvement étudiant se rapproche de plus en plus du mouvement Occupy, et je ne serais pas étonné que le court été québécois soit témoin d'une fusion de ces deux mondes. Quand je lis que partout sur la planète, d'autres jeunes se mobilisent et appuient les nôtres, je trouve ça beau et motivant, ça me donne de l'espoir, celui que le monde qui m'entoure, le monde ordinaire, partout sur la planète, ne baisse pas les bras devant les abus d'un capitalisme de plus en plus sauvage et sans-coeur. C'est aussi une réaction contre l'immobilisme qui a régné en maître dans toutes les institutions depuis plus de 30 ans, un mouvement de défense des droits sociaux, quelque chose qui se prépare depuis quelques temps déjà, dans l'écoeurement de plusieurs devant les faveurs consenties aux plus riches et qui voit finalement le jour, comme un abcès qui crève fatalement pour laisser la place à un renouveau, qu'on souhaite plus sain. Et ça se passe partout dans le monde occidental.
Sous les pavés, la plage... Je me demande ce qu'il restera de Mai 2012, dans 45 ans...
Ce qu''il fait bon, par les temps qui courent, d'habiter une région habituellement si dangereuse (sarcasme, sors de ce corps!), le danger s'étant soudainement déplacé de quelques degré sud-ouest, le temps d'un printemps, ou plus, peut-être...
Je ne ferais pas ici une analyse pointue des événements qui trouvent place dans les rues de Montréal depuis plus de trois mois. Je ne m'en sens pas plus le courage que la compétence, mais comme j'ai toujours eu la révolte chevillé au coeur (je me demande bien pourquoi...) et malgré un entourage qui pense différemment de moi, j'appuie fortement la lutte des étudiants contre la hausse des frais de scolarité pour une raison très simple, qui si elle n'était pas, serait remplacée rapidement par une autre, toute aussi valable, émotivité et rébellion obligent!! Autrrement dit, il n'y a rien de scientifique dans ce que j'amène, mais que des sentiments, rien d'autres...
La hausse, telle que stipulée, est tout simplement abusive, et il n'y a qu'à reporter les chiffres sur notre compte de taxes municipales, ou n'importe quelle autre taxe pour s'en convaincre. Ah oui, j'imagine votre tête, si, un beau matin, vous appreniez qu'un certain palier de gouvernement va hausser vos taxes de 75% sur 5 ans!! Ayoye!!!! Ou que votre salaire sera amputé de 75% sur 5 ans... Ah... On avale de travers, là?
Plusieurs brandissent haut et fort que les frais de scolarité au Québec sont les moins élevés au Canada... So what? Est-ce une raison pour les augmenter de manière si drastique? Ça me rappelle une anecdote du temps d'anciennes négociations syndicales, au cours desquelles certains 'vieux' employés se révoltaient contre le fait que les plus jeunes profiteraient dorénavant de conditions plus favorables que celles qu'ils avaient connu, eux, dans le bon vieux temps... Et surtout qu'on sait que les gros sous ne sont pas dans les poches de la majorité des étudiants, mais bien dans celles des multinationales et des mafieux libéraux, pour n'en nommer que quelques-uns, les plus évidents...
Et puis, présentement, ces fameux frais de scolarité me semble être de moins en moins au coeur du débat. Nous assistons à un élargissement des raisons valables de se retrouver dans la rue: la corruption, la loi 78, les agissements anti-écologiques des gouvernements, le gaz de schiste, name it... On dira que les anarchistes gangrènent ces manifestations, que celles-ci profitent aux casseurs de tous acabits. Ouin.. en connaissez-vous beaucoup, des anarchistes purs et durs et des casseurs de vitrines? Moi je n'en connais aucun, malgré que je dois bien avoir quelque part dans une armoire un vieux chandail frappé du célèbre logo, reliquat de l'adolescence de mon fiston, tsé, l'époque lointaine au cours de laquelle on s'essait à toutes les sauces? Et puis, qui a intérêt à foutre la pagaille afin de discréditer le mouvement en marche?? Cherchez bien, la réponse est sous votre nez...
Ce que je vois présentement dans les rues de Montréal, au delà de la grogne pour, comme certains se plaisent à le rappeler, 1$ par jour, c'est surtout une génération qui a trouvé une cause, une raison d'être, une génération qui en a raz-le-bol de notre mode de vie, du grand marché à ciel ouvert qui leur est proposé, où tout s'achète, même le savoir. Enfants gâtés? Par la faute à qui?? Une génération qui voit le néo-libéralisme s'installer de plus en plus confortablement et qui dit : Non, on ne veut pas de ça. On est loin des frais de scolarité, n'est-ce pas? Oui, à mes yeux, ce mouvement étudiant se rapproche de plus en plus du mouvement Occupy, et je ne serais pas étonné que le court été québécois soit témoin d'une fusion de ces deux mondes. Quand je lis que partout sur la planète, d'autres jeunes se mobilisent et appuient les nôtres, je trouve ça beau et motivant, ça me donne de l'espoir, celui que le monde qui m'entoure, le monde ordinaire, partout sur la planète, ne baisse pas les bras devant les abus d'un capitalisme de plus en plus sauvage et sans-coeur. C'est aussi une réaction contre l'immobilisme qui a régné en maître dans toutes les institutions depuis plus de 30 ans, un mouvement de défense des droits sociaux, quelque chose qui se prépare depuis quelques temps déjà, dans l'écoeurement de plusieurs devant les faveurs consenties aux plus riches et qui voit finalement le jour, comme un abcès qui crève fatalement pour laisser la place à un renouveau, qu'on souhaite plus sain. Et ça se passe partout dans le monde occidental.
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| Photo : François Pesant - Le Devoir - 23 mai 2012 |
Sous les pavés, la plage... Je me demande ce qu'il restera de Mai 2012, dans 45 ans...
Bien que cela puisse te paraitre étrange, je ne suis pas si loin de tes prises de position mais je n’endosse pas tout le propos.
RépondreEffacerTu parles d’un «mouvement de défense des droits sociaux», c’est effectivement ce qui se passe et ce n’est pas surprenant, compte tenu de toute la grogne accumulée. Il était temps qu’on se réveille. Les « Indignés » ont fait un bout de chemin, les étudiants, un autre.
L’élan ayant été donné par les étudiants revendiquant le gel des droits de scolarité, les manifs regroupent maintenant toutes les causes inimaginables.
Il y a des causes qui me tiennent à cœur mais je n’irai pas manifester parce que je n’appuie pas le gel des droits de scolarité, pas de la façon dont on veut régler le problème. Malheureusement, je n’ai pas lu, ni entendu de débat de fond sur le sujet ou très peu. Évidemment, ça demande une plus grande réflexion et c’est moins spectaculaire que de présenter des images de violence ou de gens qui tapent sur leurs casseroles. J’attends impatiemment la campagne électorale pour voir comment les différents partis politiques défendront leur point de vue sur le sujet. Je serai sûrement déçue puisque tous les partis sans exception tiennent des discours pour se faire du capital politique.
La part des étudiants au financement global des universités était d’environ 13% avant la hausse et elle passera à 17% en 2017. Je crois que l’accessibilité aux études supérieures, compte tenu de la bonification des prêts et bourses qui favorise la classe moyenne et les plus démunis financièrement devient quelque chose de plus réaliste. Il y aurait encore beaucoup de choses à faire dans ce domaine avant de parler de gel ou de gratuité.
Mais non, je ne voterai pas libéral. Est-ce que je devrai me réfugier derrière Mme Marois et son petit carré rouge épinglé à son veston ou à la philosophie d’un Amir Khadir qui n’encourage pas la désobéissance civile mais « qui ne condamne pas les personnes ou organismes ayant recours à des gestes de désobéissance civile pacifique » ? C’est un peu comme si je disais à un enfant : je ne t’encourage pas à mordre ta petite sœur mais si tu la mords, c’est pas grave !
Ayant été élu démocratiquement et siégeant à l’Assemblée nationale, c’est pour le moins déroutant. S’il devenait premier ministre et qu’un groupe d’hommes d’affaires contestaient une loi et proposaient la désobéissance civile ? … Je me marre !
Bon, Je précise que j’ai signé la pétition qui appuie la contestation juridique de la loi 78.
Désolée de ne pas avoir su résumer de façon succincte ma pensée. Le financement de l’éducation est un sujet complexe. On peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres, comme le fait que 70% des étudiants ne sont pas en grève, hum!
En lisant ton billet, je constate avec plaisir ton habileté à faire un résumé concis d’une histoire que les journalistes mettent des pages et des pages à expliquer. C’est payant finalement les études, hein! On y apprend plein de choses utiles.
Je le savais qu'on pensait tout de même pas mal dans le même sens.... C'est voter qui devient un vrai casse-tête avec tout ça... ça nous montre combien tout est récupéré, récupérable, par tout le monde et son contraire...
RépondreEffacerM'en va faire un autre résumé.. je te les envoies dans une couple de jour.. tu vas en avoir deux pour un, chanceuse!!!