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À quoi elle joue????





Après ce long moment d’absence passé à regarder les mouches voler et les moustiques piquer, à quoi elle joue??? Joue t’elle de la ‘guitâââre’?? Non, pas du tout, du moins pas encore!! Mais ce n’est pas dans les futurs impossibles, parce que oui, voilà… Sky is the limit quand on a tout le temps devant soi!! Même se mettre à jouer de la guitare devient quelque chose de pensable…
Alors, si elle n’a toujours pas appris à jouer de la ‘guitâââre’ que fait-elle?? Que pense-t-elle??





Après une malencontreuse chute sur le sol vert, mais péniblement dur d’un pseudo resto italien, elle se remit debout lentement, précautionneusement, sur la pointe des orteils… Mais n'a jamais été voir Wolverine, par contre, ce qui devait être le but de cette sortie!!... Les points de suture prirent un temps fou à tomber, telles des feuilles d’automne jaunies solidement accrochées aux branches autrement dévastées d’un peuplier malade d’amour, feuilles rebelles et revêches, sangs mêlées, ne voulant pas du tout du sol nu pour couche officielle en cette fin de saison. Une fois la cicatrice bien en place, cautérisée de parafine paraphée de trophée immérité, elle travailla d'arrache-pied pour finaliser son cours de recherchiste-documentaliste en ligne… Chose due, chose faite…. Elle est désormais une recherchiste agréée, en recherche de petits boulots, qui, vous en conviendrez, ne courent pas les rues tous nus, contrairement aux feuilles d’automne en octobre… ou alors, c’est qu’elle n’est qu’une piètre recherchiste, qui ne se donne pas la peine de rechercher vraiment, ou alors, une sale paresseuse qui a la flemme du matin au soir et qui fait semblant de chercher ce qui lui pend au bout du nez… Bon, ben, le message est passé?? Si vous connaissez des gens en cinéma, théatre, écriture, radio, télé, passez le mot... Une recherchiste les recherche... Mais nous n’en sommes pas encore là, donc, profitons donc, encore une fois, donc... du temps qu’il nous reste avant que le ciel ne nous tombe sur la tête une autre fois, donc, voilà, en gros amas blancs glaçant le sang.

Entre deux cours, elle et son étrange amoureux trouvèrent la pluie de Montréal un peu morne. Sans compter ni une ni deux, comme à leur éternelle habitude de vieux ados ridés, pansues, qui ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez, ils prirent donc le prochain vol Trudeau-Heathrow, se disant que la pluie dans son pays d’origine (la sienne aussi, d'originalité originelle, à cet étrange étranger...)aurait bien meilleure mine… Mal leur en prit… Un soleil cuisant transperçait les nuages gris et leur offrit un teint basané de meilleure qualité que s’ils avaient passé un mois à Cuba!! Les vieilles pierres suintaient, les cathédrales grinçaient, et les livres sterlings sautaient de leurs poches à une vitesse affolante… Advienne que pourra, se dirent-ils en duo (parce qu’ils ne pensent jamais chacun de leur coté, mais en totale symbiose d’hyper télépathes achevés, retournons-donc à nos moutons, là ou il pleut, il pleut, bergère. Et, dès leur retour au bercail, la grisaille reprit ses droits, comme prévu, et c’est sous des torrents de pluie grasse et acharnée qu’ils entreprirent de se recréer un chemin à coup de machettes bien aiguisées dans la jungle qu’était devenu le jardin d'Éden sous les pluies de juillet. Et, malgré toute cette eau si bénéfique pour les herbes folles et les fleurs sauvages et les bêtes minuscules voraces comme des lions perdus dans le désert depuis des siècles et des siècles, amen, le rosier grimpant, probablement grippé, ne donna naissance qu’à six roses rouges éclatées, aux moelleux cœurs d’or stigmatisés par des pucerons pas manchots, probablement payés sous le parapluie.
Puis, vint le moment de désherber la populace canine, pauvres erres tourmentés par une pilosité catastrophique leur gratifiant un sourire de sans-abris encabanés sous les cartons pliés, quémandant des miettes au cours de chaque repas avec des yeux larmoyant grands ouverts sur la laideur du monde. Et, une fois de plus, leur sempiternelle impulsivité génétiquement prouvée et maintes fois éprouvée se mit à l’œuvre. Au retour du célèbre salon de coiffure canin, là ou le gros perdit sa moustache de chasseur de rats émmérite, ce qui lui donne un air de faux intello gauchiste à gogo, deux oiseaux enplumés, encagés, les suivaient dans la maison échevelée… Qui furent sitôt nommés Pépino et Capucine… mais rebaptisés officiellement KissKiss et Couscous en regard de la loi aviaire ayant cours en nos temps méprisables d’alerte à la récession et des occasionnels bungy jumps de notre huard ébahi, ne tenant que sur une patte de bois, son aile frisant la démesure amérloquienne de tout ses vœux de bonheur sans fin.

Comme si ce n’était pas assez et qu’elle n’en avait pas déjà plein les ailes, elle entreprit de réaménager la chambre de la petite aux dreadlocks. De rose bonbon saupoudré de cœurs à la cannelle, nous passâmes à la verte limette, appuyée de gomme à mâcher à la menthe persillée et blancheur de neige sur bois nature. Elle joua donc du pinceau, du rouleau, du décapant et du vernis à ongle, le tout en même temps, et d’un seul souffle… mais, toujours pas de guitâââre... Ceci tout en produisant la lessive hebdomadaire et le service de restauration 5 étoiles quotidien, il va sans dire (tilapia épicé, recette volée chez une inconnue célèbre, presque voisine, c'est tout vous dire!!!)… Mais qui le dira, sinon soi?? Voilà, c’est dit!

Une recherche d’ameublement approfondie suivit ce travail de Titan et se solda par l’achat pas au rabais, mais bien au crédit, mal m’en prit, mais bon comme on dit, vaut mieux un tien que deux tu l’auras pas, d’un lit grandiloquent, d’un bureau à rallonge, d’une coiffeuse à petit banc et d’un édredon aux saveurs susmentionnées, ce qui fit le bonheur de la petite aux dreadlocks, enfin, on espère, et le malheur œdipien mal réglé de la travailleuse agenouillée de fatigue larvée sous les taches de couleur indélébiles décorant sa peau mouchetée de plaies moustiquaires, s’il vous plaît, ça suffit….

Mais ce n’est pas tout…. Elle joua des aiguilles, encore un peu, et se tricota une autre écharpe, cette fois en fil de soie tiré aux chenilles pelucheuses d’un élevage ingrat d’origine inconnu. Je sais, je sais… On me dira que c’est très mal de profiter ainsi du dur labeur de milliers d’enfants esclaves sans visage, sans identité, mais??? Avons-nous un autre choix??? L’alternative, je vous le demande, ou se cache-t’elle?? Tous les indices seront les bienvenus, mais par contre, je ne peux promettre aucune récompense en cas de découverte surprise. De savoir qu’on s’en préoccupe devra vous satisfaire.

Et, à travers ça, les gens, ceux qui ordinairement nous côtoient, ils sont ou?? Ils font quoi?? À quoi ils jouent???

Ah, mais ça, je n’en ai pas la moindre idée…. Je ne savais même pas qu’il y en avait encore, des gens qui jouent!!!

Et puis, avouez... vous ne m'espériez plus!!! Mais je joue encore... sauf de la guitâââre...


Commentaires

  1. Quel retour! En force, à petits et grands coups de pinceaux, tricoté serré, sans maille à partir sur les ailes d'un British ... Airway.
    Un texte pour inspirer Leloup accompagnant sa guitâââre!

    Quand tu gratteras les cordes, je t'accompagnerai peut-être au piano, qui sait? On m'en avait promis un en mars, à ma fête.

    En attendant, je ris et je repars.

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  2. Que de talents d'écriture ! Je reste admirative, devant tant de choses dites et surtout si bien racontées !! j'adore !!
    bisoussssss de la françaiseeeeeee

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  3. Waaa, quel beau retour en force ma chère! Je desespèrais de te revoir ici!

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  4. Caboche, je ne sais si le retour perdurera... Ce fut comme n coup de fouet, une impulsion irrésistible, un jeu de cache-cache avec la raison folle...et ce fut... très amusant!!
    Tiens, je vais demander une guitare pour Noël!!!

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  5. Ben merci Soso l'anonyme!!!
    Je souhaite que le tien de retour se passe dans la joie et l'expectative des semaines à venir!!!

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  6. Héhé, Mica!! Je le savais!!!
    Et oui, j'ai écris ça comme on tape de toutes ses forces sur un punching bag!! Ça fait du bien!!!!

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  7. Si tu es tombée, c'est probablement que tu as glissé sur la plume de ton ami Pierrot, qui la cherche depuis ce temps. Tu devrais lui dire que c'est toi qui la lui a piquée!

    (Bien dis-donc, ton clavier a vraiment arrêté de bouder, on dirait!)

    Étiez-vous en vacances au pays du gris temps ensoleillé ou vous croyiez y rester pour de bon, ou rien n'est sûr encore?

    Tu fera du bon boulot comme recherchiste documentaliste, c'est évident. Go!

    Zed ¦)

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  8. Ah, ma chère Zed... Pour ce qui est du lieu de villégiature éternel, les dés ne sont point encore jetés... On arrive pas à se fixer, c'est le cas de le dire...
    L'Angleterre, c'est toujours mi-vacances, mi-visites de famille, et c'et peut-être ce qui rend le lieu intéressant, parce que la mère belle n'est pas du tout crampon, contrairement à la mienne de mère...
    Boulot de recherchiste... ouais... Je veux je veux... mais comme je n'ai aucunement eu à vendre ma personne depuis belle lurette, ce n'est pas donné d'avance... et je doute, je doute... ;-(((

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